Strasbourg, le plan armées et la brigade Franco-Allemande

Publié le 01 août 2008 par Stb

 Le nouveau plan en direction des armées a de quoi déprimer certains. Il faut souligner que cette volonté gouvernementale de réduire le corps militaire à l’essentiel reste néanmoins logique puisqu’elle s’inscrit dans la continuité de la fin du service militaire, de la professionnalisation des régiments et d’un livre blanc qui a fait couler beaucoup d’encre.

On comprend donc autant que l’on salue la « résistance » de nos voisins lorrains particulièrement frappés par la disparition de régiments historiques à Dieuze ou à Bitche. Ces casernes qui passent l’arme à gauche viennent en effet affecter l’aménagement de territoires déjà frappés par d’autres crises économiques ou sociales.

Le Président, lui, assume et la situation offre parfois des aspects cocasses qui poussent des élus de gauche, peu suspects de militarisme, à s’engager clairement pour le maintien de régiments et soldats dans leurs circonscriptions.

 Concernant l’Alsace, Haguenau s’en sort bien. Elle voit en effet, avec l’arrivée du 2ème RH, du 28ème  GG, de la Brigade de Renseignements et de Guerre Electronique, du GRI, l’effectif en personnel croître de 541 personnes. De quoi ravir l’actif député de la circonscription autant que les maires concernés.

 On s’interrogera, par contre et malgré les assurances données par Jean-Marie Bockel, sur le sort de la Brigade Franco-Allemande.  Le jeu de dominos régimentaires n’est pas gagné d’avance. En annonçant notamment le remplacement du 1er RG (appelé à être dissous) par le 16 ème Bataillon de chasseurs de Saarburg (qui n'appartient pas à la Brigade) à Illkirch-Graffenstaden, on prend des risques.

En effet, tout d’abord, rien n’indique aujourd’hui que le gouvernement allemand accepte aujourd’hui qu’un de ces régiments traverse le Rhin pour s’installer dans la seconde ville de la CUS.
 
Enfin, si cela arrivait, il resterait à prouver que les infrastructures illkirchoises puisse accueillir un RIMeca, dopé par l’arrivée d’un VBCI qui nécessitera des hommes, matériaux et compétences techniques bien supérieurs à ceux nécessaires au sein de l’actuel Régiment de Génie.
D’ici là, on suivra autant les relations diplomatiques entre la France et l’Allemagne, l’évolution de l’idée d’une Europe de la Défense que l’implication, que nous souhaitons unie, de tous les élus alsaciens pour maintenir une présence militaire autour et au cœur de la capitale européenne.