A quoi le prêt du FMI a-t-il servi ? [Actu]

Publié le 09 novembre 2021 par Jyj9icx6

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Dans une interview à CNN español ce week-end, Mauricio Macri (photo ci-dessus), le précédent président argentin, a reconnu que le prêt exorbitant contracté par l’Argentine auprès du FMI à la mi-2018 avait servi à rembourser les banques qui souhaitaient quitter le pays.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Alberto Fernández en décembre 2019, après la défaite de Macri qui demandait un second mandat, on cherchait en vain les projets de développement du pays que ces sommes d’argent avaient soutenus. On n’en trouvait aucune trace dans le monde de la santé, celui de la recherche, celui des infrastructures, du transport, de l’enseignement, de l’amélioration de l’administration nationale, bref l’argent avait disparu dans un trou noir. Et la gauche était convaincue que cet argent avait participé à l’évasion de capitaux et avait été mis en « lieux sûrs » (c’est-à-dire dans des comptes offshore) où il avait rejoint le produit de l’évasion fiscale.

Ce n’est donc pas tout à fait le cas mais on n’en est vraiment pas loin : payer des entreprises qui s’en vont et refusent d’investir localement pour contribuer au progrès économique du pays ainsi soutenu par le fonds mondial d’investissement.

Comme on peut s’y attendre, à une semaine du premier tour des élections de mi-mandat, Página/12 ne se faisait pas prier hier pour en faire sa une tandis que le reste de la presse se montre étonnamment discrète sur le sujet. Il faut croire que les journalistes ne regardent jamais CNN.

Le journal le remet à sa une de ce matin
(en haut au centre, avec photo de Macri et Lagarde)
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© Denise Anne Clavilier www.barrio-de-tango.blogspot.com

Pour en savoir plus :

lire l’article de Página/12 hier
lire l’article de La Nación
lire l’article de La Nación sur les conséquences des ennuis judiciaires de l’ancien président sur l’alliance électorale des ultra-libéraux
lire l’article de Página/12 sur les conséquences des confidences télévisuelles de Macri : le gouvernement tente de s’appuyer sur cette faute déontologique du FMI dans ses négociations pour rééchelonner la dette.