Pourquoi ce sont souvent des femmes qui tiennent les rubriques cul sur le Web ?

Publié le 06 août 2008 par Abfaboune
Une nouvelle recrue de rue89, Camille, se pose une grave question : "les peintres couchent-ils avec leurs modèles ?"
Dans la colonne de gauche, Camille se présente : elle trouve qu'il fait trop chaud, elle va se déshabiller, elle voit du sexe partout. Fort bien.
Camille donc, Agnès Giard pour le blog cul de Libération, Maïa Mazaurette sur SexeActu après avoir créé le blog sexe de Fluctuat, Justine Miso. N'y aurait-il que des femmes pour parler de cul et de son actu ?
Maïa s'étonnait récemment que les femmes représentaient seulement 7,5 % de son traffic. Il est plutôt logique que des hommes s'intéressent majoritairement plus que leurs congénères à la façon dont une femme parle de sexualité, mais bon...
A l'inverse, si les femmes lisaient avec intérêt ce qu'en disent les hommes, leurs sites et blogs seraient mieux classés. Or ce n'est pas le cas : lorsqu'on fait une recherche de blogs et sites sexe et cul sur le Net, on trouve en grande majorité des gros seins et du gonzo. En général c'est moche, et la plupart de ces sites sont pourris.
Dans le haut du panier, quelques-un(e)s tiennent des journaux intimes de leur vie sexuelle trépidante, mais on trouve très peu de réflexions sur la sexualité, de l'histoire, de la recherche, de l'humour. Les quelques femmes citées plus haut se sont donc engoufrées (avec succès) dans la brèche, délaissant aux hommes le champ psychosexe ou le simple récit de leur tableau de chasse.
Ces demoiselles étaient chroniqueuses à Playboy, Newlook et autres, elles écrivent des livres sur le sujet : La Revanche du clitoris, Le Sexe bizarre. Les meilleurs auteurs de livres du cul sont des auteures : Françoise Rey, Catherine Millet pour ne citer qu'elles.
Il est donc logique qu'il en soit de même sur la toile, à ceci près qu'elles apportent des regards pertinents sur l'évolution de la sexualité des femmes. Le récent rapport sur la sexualité des français a montré que celle des femmes avaient changé, celle des hommes non.
Les femmes en parlent mieux que les hommes peut-être parce qu'elles ont tout simplement des choses à dire.