Stratégies en quotidienne

Publié le 06 août 2008 par Prland

J’ai bien fait mes devoirs de vacances, j’ai regardé un épisode complet de la quotidienne de Secret Story la nuit dernière. Et dans mon métier, c’est pas une option. Franchement, les devoirs de vacances sont plus drôles avec l’Ile de la tentation mais on prend ce qu’on a…

Revenons à l’épisode de Secret Story. D’abord, quand je dis “épisode”, c’est pas complètement au hasard. On a droit à un bon vieux “Previously dans Secret Story” à faire pâlir de jalousie ce bon vieux Jack Bauer, la scénarisation est tellement visible que plus personne n’essaie de la cacher, le casting nous envoie direct dans Amour Gloire et Beauté : on retrouve bien tous les codes des séries télé qui ont le vent en poupe en ce moment.

D’ailleurs, c’est tellement le même modèle qu’on réussit à comprendre tout, tout de suite, même quand on n’a rien suivi. Trop forts chez Endemol. L’histoire du jour, c’est donc la disparition de deux personnages cachés dans une salle secrète pour espionner leurs camarades et obtenir des informations en envoyant une troisième candidate, complice malgré elle de la supercherie “montée par la prod”, transformée en taupe.

Dans la salle secrète, il y a donc une fille et un garçon. La dame, elle est super propre : elle passe son temps à sortir de la douche, se brosser les dents, se coiffer, sortir de la douche, se coiffer aussi, ça fait plaisir à voir. Le monsieur, de toute évidence, son secret n’est pas d’être super bien gaulé et tatoué dans le dos et sur les jambes, il passe son temps en mini caleçon à exploiter toutes les positions possibles face caméra pour que tout le monde le voie bien.

La taupe, elle a plein de défis super marrants à réaliser : poser des questions indiscrètes sur “qui manque à qui” et les capacités sexuelles du mâle disparu, pincer les fesses des garçons, chauffer d’autres garçons en complimentant leur musculature, on attend le moment où elle devra se taper un garçon pour faire plaisir à ses petits camarades.

Dans la salle, on comprend que (j’ai noté les prénoms au passage sans trop savoir qui est qui) : Matthias est un enfoiré parce qu’il essaie de se taper Alex qui était avec Cyril qui est même pas jaloux mais déteste passer pour un con. On se croirait dans une coproduction avec la Belgique tellement l’accent belge est partout (c’est bizarre non ?). C’est passionnant en tout cas, bien sûr.

Seule grosse différence avec les séries : pas de dialoguiste, du coup, c’est le drame. Une faute de français pas phrase qui permet de relever que la faute la plus courante est de l’ordre du “si j’aurais su, j’aurais pas venu”. Rassurant.

En revanche, le mot star -de cette saison plus que des autres me semble-t-il- est très évident : il est dit par la voix off, par Castaldi, marqué en bandeau et répété par chaque candidat à longueur d’émission. Le mot magique, c’est STRATEGIE. Parce qu’il y en a une. Deux options : soit la stratégie dans le langage populaire, c’est planter des couteaux dans le dos de ses camarades, soit il y a vraiment une mystérieuse stratégie qui nous sera révélée en fin de saison.

S’il faut aller jusque là pour savoir, je passe mon tour, je trouverai bien une âme charitable qui me dira.