La Consolante d'Anna Gavalda

Par Grandlivredumois

Anna Gavalda nous présente La Consolante
« Au début de l'histoire, ce Charles, mon Charles, quarante-sept ans, apprend la mort de la mère d'un de ses amis d'enfance et perd complètement les péd... les étriers. Comme c'est un garçon cartésien (architecte et ingénieur), il prend sur lui et fait de grands efforts pour se remettre en selle. En vain. (...)

Ce qui « bouge encore » à l'heure de ma prière, ce sont les deux femmes qui encadrent votre chute. Celle qui vous a désarçonné, qui s'appelle Anouk, qui était très gaie, mais qui donne à ce texte un petit goût triste et amer. Et l'autre, her name is Kate, qui va vous aider à virer les éperons, et qui - en nous racontant des choses affreuses, en nous prenant à la gorge le temps de sa confession - changera la lumière. La lumière, le ton, l'écriture, et même la typographie de cette histoire. Tout devient plus léger, plus souple, plus... incliné. Donc vous voyez, c'est vous qui m'avez obsédée, mais ce n'est pas vous le héros. Ce sont elles. Vous étiez là pour les servir. Et si nous les avons tant aimées, vous et moi, c'est parce qu'elles sont, chacune à leur manière, absolues, absolument généreuses. (...) Deux femmes, un homme qui va boitillant de l'une à l'autre et plein de gamins tout autour. Voilà pour La Consolante. »

Anna Gavalda

Comment définiriez-vous Anouk et Kate ? Comme des êtres d'exception ? Comme des capitaine d'arches de Noé ? Comme des saintes laïques ? Ou tout simplement comme des femmes généreuses ?
Je ne sais pas. Moi, je les raconte et c’est au lecteur de les définir. Chacun les jugera à l’aune de sa propre sensibilité. Untel les dira exceptionnelles alors qu’un autre soutiendra qu’elles sont carrément dingos. C’est vrai que ce sont des femmes hors du commun parce que plus généreuses que la moyenne, mais je suis incapable de les définir mieux. Disons que j’aurais aimé les croiser dans la "vraie vie" et que j’aurais tout fait pour devenir leur amie proche.

La société pourrait-elle ressembler à la maison de Kate ? Ou bien devons-nous nous résigner à ce qu'il n'existe que quelques oasis dans un monde de grisaille et d'égoïsme ?
Ma maison ressemble à celle de Kate et ma foi, elle est bien remplie... La grisaille et l’égoïsme appartiennent à ceux qui s’y complaisent...

Seriez-vous d'accord pour dire que vous décrivez la société ultra-contemporaine tout en défendant des valeurs éternelles comme la main tendue, la tendresse et la solidarité ?
Je serais d’accord. Hélas, je défends aussi l’apaisement d’une cigarette, le plaisir de s’enivrer à mort et même celui de... enfin.... ceux qui liront verront bien sous les draps...

Si vous avez autant de lecteurs, n'est-pas parce qu'à travers les histoires que vous leur racontez vous leur proposez des valeurs ? Parce qu'ils trouvent dans vos livres l'imagination d'une conteuse et la voix d'une amie ?
C’est très joli ce que vous dites. Même si ça m’embarrasse d’être celle qui "propose des valeurs", (pas très glamour), je reconnais que j’essaye bien d’en passer quelques unes en contrebande... Heureusement ce n’est pas une pose littéraire, c’est vraiment ma vie. En écrivant sur la générosité, j’ai gagné plein d’argent et parce que j’ai gagné plein d’argent, j’ai le luxe de pouvoir continuer à très généreuse... Pour le reste, je ne sais pas ce que les gens trouvent dans mes livres, si déjà ils ont envie de tourner la page, ça me va. Je n’en demande pas plus...

Anouk, Laurence, Mathilde, Kate, Claire : pour une romancière, le meilleur moyen de parler des femmes est-il d'adopter le point de vue d'un homme (Charles) ?
Il n’y a pas de "moyen". Je n’intellectualise rien. Cette fois il s’agit d’un homme qui rend hommage à des femmes qu’il a aimées, peut-être que dans le prochain ce sera une femme qui pourrit consciencieusement la vie d’un homme. Je navigue à vue et je ne me pose pas "en romancière". J’essaye juste de dire justement l’histoire que j’ai dans l’oreille....

“ La Consolante est un livre touffu, tout fou, plein de trouvailles. ”
Robert Solé pour Le Monde

“ C'est drôle, c'est triste, ça foisonne. ”
Philippe Delerm pour Le Figaro
“ Il faudrait être de mauvaise foi ou de mauvaise humeur pour en disconvenir : Anna Gavalda sait y faire. C'est un écrivain de charme. ”
Le Nouvel Observateur
“ Beaucoup des 2 millions de Français qui liront La Consolante fermeront ce livre en prononçant ce simple mot : “Magnifique...” Nous en faisons partie. ”
Le Point
“ La patte Gavalda fait de nouveau des miracles. ”
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