262. Nichols : Who's Afraid of Virginia Woolf ?

Par Mouflon

1001 films de Schneider : Who's Afraid of Virginia Woolf?
Titre français : Qui a peur de Virginia Woolf ?

Sur la liste des 1000 meilleurs films de They Shoot Pictures...
838ème rang

Affiche japonaise 


Film américain réalisé en 1966 par Mike NicholsAdaptation de la pièce d'Edward Albee créée en 1962Avec Elizabeth Taylor, Richard Burton, George Segal, Sandy Dennis
Ce film : La Mère de toutes les chicanes conjugales. Votre dernière confrontation avec votre conjoint-e vous apparaîtra comme une promenade au parc à côté de l'ouragan Taylor-Burton. Taylor, une prestation époustouflante - un maelstrom. 
Pour vous mettre dans l'ambiance : George : You're a monsterMartha : I'm loud. I'm vulgar but I am not a monster. 
Cette descente dans les bas-fonds du couple est suivie d'une remontée réparatrice à la fin de la nuit infernale. Mais l'aube ne nous annonce pas la fin de ce scénario. On n'est pas naïf, on sait bien que ce conflit conjugal a encore de beaux jours devant lui. Même si 100% des critiques me contrediraient, j'aime imaginer que c'est peut-être pour cela que Martha (Taylor), dans une dernière réplique dit qu'elle a peur de Virginia Woolf, jeu de mots pour Méchant Loup. 
Le couple invité à être spectateur de cette magistrale entreprise de démolition d'un couple voyait se dérouler dans lui ce qui l'attendait probablement dans quelques années. 
Le titre est une transposition de la comptine Who's Afraid of the Big Bad Woolf? tiré du film Three Little Pigs de Dysney (1933) 
Après le mot END : Exit Music. C'était une pratique coutumière dans les années 50 d'accompagner les spectateurs vers l'extérieur de la salle avec une musique d'ambiance. À cette époque les crédits étant au début du film, il n'y avait pas de passage en douceur entre l'ambiance du film et la réalité extérieure. 
De nos jours, les crédits sont à la fin du film. Très peu de spectateurs profitent du moment des crédits (qui peuvent durer des plombes, j'avoue) pour temporiser le choc entre la réalité filmique et la vie réelle. Pourtant, je trouve essentiel ce moment qui permet de continuer à vivre dans le film et qui, comme un sas, nous permet de revenir lentement à la vie. Je suis toujours le dernier à sortir de la salle.
Les producteurs, quelquefois, pour récompenser des gens comme moi, ajoutent à la toute fin des crédits quelques extras dont je suis le seul, avec ma fille que j'ai convertie à cette pratique, à profiter. Pour Virginia Woolf, deux choses :Film : The Hours réalisé par Stephen Daldry en 2002. Adaptation du roman Mrs Dalloway.Littérature : Une Chambre à soi.
Visionné, la première fois, le 28 mars 1989, à la télévision à MontréalMon 262ème film de la liste des 1000 films du livre de Schneider