Etre statufié de son vivant, ça vous pétrifie (L. Scutenaire)

Publié le 09 août 2008 par Rafaele

Je me suis mis à courir et c'est haletant que je suis arrivé au pied de l'immeuble. D'une main fébrile, j'ai poussé le grand battant de bois qui me séparait des escaliers. J'ai gravi ces derniers comme s'il s'était agi d'une montagne et je suis parvenu au dernier des six étages. Mon corps tremblait et mon coeur semblait prêt à vaciller. L'émotion prenait le pas sur la raison et c'est avec difficulté que je parvins à ouvrir la porte de mon appartement. Cet obstacle dépassé, je me ruais dans le salon, tournoyais sur moi-même sans pouvoir m'arrêter et poussais des cris d'effroi. Quand le calme fut revenu, je m'approchais du miroir et, saisi par le regard furieux que j'y découvrais, je fus pétrifié de mon vivant. Louis venait de rompre...