Vague Australienne par Laurent Gilot

Publié le 10 août 2008 par Laurent Gilot @metalincmag
CUT COPY
In Ghost Colours
(Modular/Universal)
Ce trio de Melbourne avait déjà crée la sensation en livrant une première carte de visite franchement bien ficelée : "Bright Like Neon Love" en 2004. Il faut dire que son label basé à Sydney, Modular Recordings, propulse depuis quelques temps en Europe une poignée de disques ébouriffants, de Wolfmother en passant par The Avalanches ou New Young Pony Club. Difficile de faire mieux dans le genre catalogue indie-dance-rock quatre étoiles. A l’instar de ses compatriotes de Midnight Juggernauts et Van She, Cut Copy évolue dans un registre où pop-rock et disco-house se croisent sans complexe. Produit par le collègue de James Murphy, Tim Goldsworthy (DFA), "In Ghost Colours" fait la part belle aux harmonies vocales et aux ambiances West coast qui donnent envie de chanter au coin du feu des refrains entêtants. Il faut bien avouer qu’ici, les tubes se ramassent à la pelle : "Feel The Love", "Out There On The Ice", "Lights And Music", "Unforgettable Season", "So Haunted", "Hearts On Fire", "Far Away"… A mi-chemin entre les 60’s et les 90’s, cette pop aérienne, teintée d’euro-dance, donne bêtement envie de danser les bras en l’air, un sourire béat aux lèvres. Les filles vont adorer et, par la même occasion, nous aussi !
La vidéo de "Lights And Music"

THE PRESETS Apocalypso (Modular/Universal)
Le duo formé par Julian Hamilton (vocaux, synthé) et Kim Moyes (batterie, synthé) a commencé par se faire connaître chez nous avec deux maxis pour le compte du label de DJ Hell : International Deejay Gigolo. Il faut avouer que leur techno-pop chantée doit beaucoup aux influences germaniques avec ce je-ne-sais-quoi qui les distingue de leurs homologues européens. The Presets insuffle dans sa musique synthétique des influences post punk évidentes, proches de Suicide ("Eucalyptus"), parfois même à la limite de l’EBM ("Kicking & Screaming"). Sur ce deuxième album, on ressent en particulier l’expérience acquise par le duo sur scène au cours de différents concerts à travers le monde. D’ailleurs certains des morceaux ici présents semblent avoir été taillés pour le live : "My People", et son refrain infectieux ou "Talk Like That " et son rythme fou. Parfois, on a droit à de pure merveille inspirée par la new wave et la pop des années 80 : "This Boy’s In Love" . Baroque, noir, dansant, nostalgique, agressif ou mélodique, le groupe développe un univers personnel qui tranche avec le côté souvent impersonnel de la techno.
La vidéo de "This Boy’s In Love"

A découvrir également Muscles, avec "The Lake", dans un genre très euro-techno-pop chantée (c'est ici), et la fluette Ladyhawke, que l'on pourrait presque comparer à une Uffie en cuir, avec le hit electro-pop 80's "Paris Is Burning" (c'est ici).