Mais ça reste insupportable.
Je sais, je sais, JE SAIS, y a pire.
Je pourrais être Ukrainien dès maintenant, en Ukraine. Je pourrais être une Femme aux États-Unis ou un humain à la peau noire. Je pourrais être candidat du parti risible d'Eric Duhaime et ne jamais réaliser que c'est un gouffre financier pour moi. Et une humiliation sociale dans lequel je marine/marinerai. Je pourrais avoir un sérieux problème de santé.
Les médecins ont des conditions très favorables pour eux, mais assez peu de disponibilités réalistes pour les citoyens. Puisque je devais rencontrer ma médecin à 14hxx, ce jour-là, un jour de semaine, il a fallu que je me lève à 3H AM et que je commence à 4HAM afin que le travail se fasse comme il se doit et que je puisse quitter à 14h00. Je n'étais pas 100% concentré quand je l'ai vue et j'ai oublié des questions importantes à lui poser. Comme ces petits points qui me poussent un peu partout sur le corps. J'ai le même problème avec la prise de sang, on ne m'offre qu'entre 10h15 et 14h15 pour aller me faire faire une prise de sang et je ne suis JAMAIS dispo à ces heures. Je suis 2 prises de sang en retard. Ne vois pas comment j'y arriverai sans payer.
Mais là, je dois accepter que je me racle continuellement la gorge pour une large partie de la journée, ce qui m'est insupportable en plus de ne pas me rendre tellement intéressant pour mes collègues autour. Je deviens une crainte.
"Ça va tu Hunty ? T'as pas le Covid ?"
"On dirait que tu vas mourir"
Je me mouche comme un enfant qui aurait trop pleuré. C'est presque du sport sur des séquences de 20 secondes. Je m'attends parfois à ce que ma montre me dise "il semble que vous soyez en train de vous débattre avec des allergies ou pire, le Covid, voulez vous enregistrer ce que vous faites ?".
Ce ne sont pas des allergies, ce sont des fucking allergies. Une réalité qui ne me plait en rien. Ou autre chose que je n'arrive pas à identifier. Je n'ai jamais gavé autant de pilules.
Aujourd'hui, je suis sur une plage du Lac St-Joseph, en fameuse compagnie. On fait la fête sur une plage réservée strictement pour nous. C'est la deuxième année de suite qu'on y est invité. C'est un vrai privilège de privilégié(e)s. On y boit bien, on y mange bien, on s'y amuse, on paie notre place. Y a du parfum de bourgeois dans tout ça. L'an dernier j'y ai croisé une boomer qui avait été l'amoureuse de mon défunt père avant même qu'il ne connaisse ma mère. Quand elle a su qui j'étais, elle a semblé vouloir flirter avec moi une partie de la soirée.
J'y avais aussi rencontré des amis d'enfance, c'était assez fameux comme soirée. Dans des conditions météos fameuses aussi.
Je ne sais pas mon si mon nez m'offrira un break aujourd'hui.
Je deviens ce vieux calisse qui ne vous parle que de ses problèmes de santé. Mon nez, ma gorge, sont maintenant une gestion permanente.
Vivement l'automne et sa suite.
Je suis seul au monde avec ce refrain, je sais.