Il y a quelques jours, je discutais avec une amie qui travaille chez Lu et elle me faisait part du malaise qui gagnaient les salariés de la division biscuit de Danone concernant une rumeur de vente de l’activité à un géant américain de l’agroalimentaire. On sait aujourd’hui que bien plus qu’une simple rumeur, le processus de vente est entamé : on apprenait hier dans les Echos que Kraft Foods a déposé sa proposition de rachat le 2 juillet et que le montant proposé s’élève à 5,3 milliards d’euros. Comme d’habitude les réactions étaient prévisibles : d’un côté l’action Danone gagne 3,1% le jour de l’annonce officielle, de l’autre les syndicats s’indignent que le pôle biscuits soit vendu alors qu’il était redevenue rentable. Autre constante : malgré les engagements pris par Kraft Foods de ne pas fermer de site de production pendant les trois prochaines années, les salariés s’inquiètent pour leur emploi et les citoyens s'attristent de voir une entreprise française leader passer entre les mains d'un groupe étranger !
La question que je me pose est donc simple : comment satisfaire l'ensemble des parties prenantes lorsqu'on est le fleuron d'une industrie nationale (voire mondiale) et qu'on attend de nous que l'on concilie rentabilité et mission sociale ?