J'ai eu un père trop autoritaire, trop souvent de manière injustifiée, ce qui fait qu'à 17 ans, jamais ne m'était passé par l'esprit d'appliquer à une Université dans ma région.
J'ai quitté tôt par affranchissement. Mon rapport avec l'autorité, en général, en a été teinté à jamais.
Je tarde (et peine) à quitter un poste où, parce que j'y suis le plus âgé, on me donne cet espace de respect que les autres collègues n'ont pas. Il est vrai que ma valeur augmente à leurs yeux car, très souvent, je relève des points que leur inexpérience n'avaient pas évalués. L'autorité, je le sens très peu. Je dirais même que mon boss, s'excuse ouvertement quand il me dit de faire quelque chose. Je sais en général (partout) comment m'occuper. N'en déplaise au conjugateurs/conjugatrices du verbe
falloir.
Je constate, avec le temps, que je ne suis pas le seul à avoir de la difficulté à me soumettre aux autorités. On pourrait dire sans se tromper que tous les immatures qui ne croient pas au vaccin, qui se disent anti-premier ministre en raison de ses mesures anti-sanitaires, (
que moi, personnellement, je considère légèrement insuffisantes, nos chiffres le confirment aussi) sont aussi très résistants à l'idée de se faire dire quoi faire par le gouvernement.
Parfois, ils/elles le phrasent carrément ainsi un peu partout: "On ne me dira pas quoi faire!".
Il faut être plus lucide sur la chose. Le concept de bien commun, de bien collectif reste encore de plus en plus diffus chez nos leaders et dans nos sociétés. De voir les Républicains, au États-Unis, se féliciter entre eux d'avoir bloqué une loi qui aurait été bénéfique aux vétérans de guerres impliquant les soldats des États-Unis, un soutien financier et moral pour des gens qui ont répondu à l'appel de la nation, est tout simplement stupéfiant. Il n'y a aucune chance que ces politiciens aient bloqué cette loi dans un autrement que par simple partisanerie. Afin de "gagner" quelque chose car en ce moment, avec ce qui sort sur les horreurs du 6 janvier dernier, avec le repli intérieur que vivent les pro-Trumps et les anti-Trumps au sein même du parti, ce parti ne gagne pas grand chose. Le mot "loser" est même très facile à y être appliqué.
De voir Ted Cruz faire des "high-fives" après que les Républicains aient bloqué le projet de loi, au Sénat, était l'équivalent, pour mes yeux, de voir un homme en poignarder plein d'autres en direct. Pour rien.
Le passage du président clown n'aura servi personne en ce qui concerne le respect qu'on pouvait accorder à une présidence. La présence de leaders comme Matt Geatz, Marjorie Greene-Taylor, Gregg Abbott, Ronny Johnson, Ron De Santis, Eric Zemmour, Marine LePen et combien d'autres reste terrorisant. Comment penser respecter des gens si peu équilibrés ?
Pas une candidature, un fan
Eric Duhaime, cette semaine, déclarait qu'il allait annoncer les candidatures de 7 nouvelles têtes pour représenter son parti aux élections du 3 octobre prochain. Il a déclaré qu'il annonçait les candidatures en présentant d'abord leurs titres à chacun. Leur emploi. Dont j'ai déjà oublié les titres. Quelque chose comme 2 travailleurs de la santé, 1 directeur d'école, 1 travailleuse sociale, 1 doctorant en machinchouette, 2 patantagosses.
Il l'a fait ainsi dans le but de narguer tous ceux et celles, à juste titre, qui l'accusent de n'avoir comme candidat que des sous-éduqué(e)s. Il ne réalisait pas, ce faisant, qu'il déservait tout autant son propos. Un titre ne fait JAMAIS d'une personne quelqu'un de plus respectable. Ce n'est pas seulement le réfracataire à l'autorité qui vous le dit. Ce sont Gregg Abbott, Ronny Johnson, Donald Trump, Kevin Kavanaugh, Amy Coney Barrett, l'ingénieur qui ne contrôle pas ses mains, Simon Houle, le juge qui le protège, Mathieu Péloquin, Eric Zemmour, le gouverneur de la Floride et combien d'autres sur terre, ailleurs, qui vous le confirment par mille. Ce sont des désaxés. Des égarés des Appalaches dirait mon fils. Les titres n'ont plus l'impact d'autrefois.
Dans la conférence de presse où en a présenté seulement 6 (
aucune allusion à la disparition du/de la 7ème) une candidate, parfaitement égaré a ouvert son discours en disant que
le parti conservateur est le seul qui encourage les gens à avoir des enfants... La disqualifiant dès sa première phrase de discussions d'adultes. Sur les 54 candidats présentés par son parti avant ceux de St-Jérôme, on apprenait cette semaine que 16 d'entre eux/elles, avaient partagé, encouragé, aimé ou diffusé des théories complotistes ou des fausses nouvelles. Près de 30% des candidat(e)s. Est-ce si anormal de penser qu'on élirait pas la crème de la crème si on votait pour ce parti ?
Au travail, on engage du nouveau monde sans arrêt depuis facilement avril. On se fait présenter tous les trois jours comme un(e) nouvel(le) employé(e), quelqu'un. 50% ne se présentent plus au jour 2. On a modifié nos rodages, trop intenses, trop tôt. On a aussi changé, hypocritement les titres des postes, qui restent les mêmes. Ça va mieux. Mais encore, on ne s'étonne plus de ceux qui ne présentent tout simplement plus. Même que l'un d'eux, après 6 jours sans nouvelles, on l'a gardé parce qu'on est desespérés et on a besoin de chauffeurs. Ça nous fait ramer en fou parce que des nouveaux, ça fait de légitimes erreurs. C'est toujours nous, au bureau, qui ramons derrière pour colmater les failles.
C'est affligeant mais nous travaillons des bacs de recyclage, de compost et de déchets. Rien de vital.
Dans le domaine de la santé, cette semaine, je lisais deux choses. Qu'un homme voyait son père y mourir, que plus de deux heures y passaient et que personne ne venait les voir sur la chose, quittant finalement les lieux, le père mort dans le lit, entre les mains d'une infirmière désorientée mais qui assurait qu'on ferait suivre la suite des choses. Ce qui confirmait le chaos actuel de nos hôpitaux.
L'autre chose que je lisais, était d'une amie infirmière qui se plaignait que "
ce soir...2/5 se sont pointés au travail. On va trimer dur...". Elle me confirmait par la suite que c'était de plus en plus comme ça. Qu'ils réengageaient des infirmières et des infirmiers limogé(e)s pour des positions anti-vaccins.
Par ce que je vois, depuis toujours, les médecins, en tout cas, mes proches et ma famille, font absolument tout ce qu'ils veulent, quand ils le veulent. Les infirmières, les infirmiers, commencent à le faire aussi.
Ce qui n'est pas complètement malsain pour leur propre santé mentale.
Elles/ils sont si indispensables, on les attendra. Mais entretemps, les eaux sont agitées.