Samedi 2 Aout_ Festival de Domaize

Publié le 13 août 2008 par Zguignou
Décidément, en ce moment, ca s’excite toujours à la réception des feuilles de route.
Cette fois, c’est parce que ce samedi est LA pire journée de l’année pour prendre la route. Chassé croisé juilletistes-aoutiens. Domaize est à 40 km de Clermont-ferrand. 4 h de route de Paris. Le départ initialement prévu à 11h est avancé à 10h. Le but est d’être sur place à 15h pour les balances. C’est rare mais Patou arrive le dernier, en retard ( C’est suffisement exceptionnel pour être mentionné, et puis ça me fait plaisir d’en parler). Perso, j’ai dormi chez Stan ( avec Max d’ailleurs. Double incruste chez Stan ! ) histoire d’être à 5 minutes du rencard le matin. On offre un magnifique recorder numérique avec micros stéréo intégrés à Thibz pour son anniversaire. Y en a qu’on de la chance. Xavier nous accompagne pour les retours.
Je vous ai déjà présenté Xavier ? Xavier, on l’a rencontré l’année dernière, avant d’aller jouer à Strasbourg. Le matin Patou était au plus mal. Je ne l’avais jamais vu plus verdâtre, et il avait du mal à ne pas rendre son petit déjeuner. Au plus mal je vous dis. Impossible pour lui d’assurer la date. On appelle en catastrophe un remplaçant, un pote de Nico d’Amato : Xavier. C’est chaud de remplacer sur un groupe qu’on connaît pas au pied levé, alors quand en plus y a dix gars sur scène et le triple de lignes… faut assurer. Et Xavier, il assure. En plus dans le camion, nous héritons de DJ Atom. Beat Torrent, le groupe de Pfel et Atom, joue juste après nous ce soir. On a déjà Pfel avec nous, on peut bien embarquer Atom, on est plus à un DJ près.


DJ ATOM la Caillera.

On part donc , la fleur au fusil. J’ai regardé le trafic sur SYTADIN, tout est vert. Sauf que notre joie est de courte durée. Certes ca roule aux abords de Paris, mais à peine une dizaine de Km plus loin, la galère commence. Embouteillages monstres. Comme on en a rarement vu. On mettra 4h ( !!) pour faire Paris/Orléans. Les stations services sont archi bondées. On s’occupe du mieux qu’on peut. On dort beaucoup, on joue à Guitar Hero sur DS ( ça fait mal à la main gauche, dommage) on regarde des films sur nos ordis ( maudite batterie) on bouquine… C’est interminable. Croot est en contact avec les gars du festival. La balance semble compromise pour nous. Damned. Obligés de faire un Line check. Le voilà le fameux line check dont on rêvait la semaine dernière.




Nous arrivons a Domaize à 18h30… Je vous laisse mesurer l’ampleur des dégâts. 8h30 de route. On est rincés. Domaize est en pleine campagne, dans les basses collines d’Auvergne. C’est beau la campagne. Les routes de Domaize sont bordées de voitures et de mini bus de festivaliers. Ca va être festif ce soir. Nous retrouvons Bertrand, déjà sur place depuis longtemps ( il arrivait de Nice par le train). Un big up à Sandra, bénévole, qui nous accueille et s’occupera très bien de nous jusqu’au bout. Le site est un peu boueux, mais c’est de la bonne boue, presque séche. C’est mou mais ca colle pas aux pompes. Nous sommes dans une grande loge confortable. Tant mieux, car on apprend que l’hôtel est à 25km d’ici, et nous décidons de rester sur place. Il y a trois heures jusqu’au repas. Autant rester peinards après le marathon routier. On se détend en jouant à Petits meurtres et faits divers, petit jeu d’ambiance assez sympa. Il y a un ballon dehors. On sort un canapé pour s’avachir à l’air frais. Je fini de regarder le film que j’avais commencé dans le camion, interrompu par la batterie : Breaking the Waves de Lars von Trier. Ca remue un peu ce film.




Une brochettes de boeufs


Tout ça nous fait tranquillement glisser vers le repas. Une table est dressée dans une salle des fêtes, au centre de la petite bourgade. Comme d’habitude, les végétaliens foutent le bordel : « Comment ? On avait pourtant prévenus, il ya 5 menus végétaliens, c’est écrit dans le rider, etc etc… » Ce qui pourrait être juste un moment agréable et détendu devient un combat, et le tiers du groupe fait la gueule. ( Ils vont me défoncer) Dommage, car la nourriture est juste excellente. Petite salade composée, Demi caille farcie et émincé de poulet, Chêvre chaud en papillote de biscuit et tarte aux fruits maison… Une des meilleures tables de l’année !
Ce soir , il y a Sayag Jazz Machine, Dj Krush et Beat Torrent. Du lourd. Nous arrivons quand Sayag est sur la fin de son set. Krush enchaîne. La grosse classe du gars. Gros Beats, toujours de bon gout, ca envoie bien la purée. On prémonte le matos en bord de scène pour gagner du temps sur le changement de plateau. N’oublions pas qu’on a pas fait de balances. Il faut faire au plus rapide. On se change. Changement de plateau. On se met très rapidement en place. Xavier monte en pression ( « eeuuuh, les gars, désolé pour tout à l’heure, j’ai un peu gueulé sur le plateau »). Tout a l’air de fonctionner. Youpi. Le concert débute. Petite errance de son de synthé pour moi. J’ai pas de son. Le temps de changer de preset et ca revient. Idéal pour foutre le doute chez Patou et Xavier : chacun pense que c’est de sa faute…
A part ça , très bon concert. Le public, comme prévu, est très excité et on a pas trop de mal à les embarquer. Bon son sur scène, des bonnes sensations, on s’est fait plaisir. A peine le temps de plier que Beat Torrent commence. J’assiste au set entier. Ils envoient une putain de purée les salopards ! Ils jouent un mix hyper éclectique, entre rock, électro et hip hop. C’est très nerveux, le morceau le plus long doit durer une minute ! Tout ça soupoudré de performances scratchesques et autres joyeusetés remixantes. Franchement, j’ai rarement vu un truc aussi vénère. Pfel fait le MC old school et chauffe le micro, ca fait plaisir. Tout ceci remplit allègrement la soirée. Il est 3 h quand on rentre à l’hotel. Lever 6h pour éviter d’éventuels embouteillages, on a déjà donné hier.
J'ai vraiment du mal a trouver une chute à cet article. Il n'y en aura donc pas. La chute tombe a l'eau.