On ne sait rien de la bactérie qui a détruit une grande partie de l’humanité. Pour la fuir, semble-t-il, les humains se sont réfugiés dans la Tour (à Bruxelles, mais pas celle de Schuitten et Peeters), où cohabitent au moment où commence cette histoire les Anciens et les Intras, ces derniers étant nés dans la Tour. Nous sommes en 2042. Un conflit intergénérationnel y prend de plus en plus d’importance. Newton, une intelligence artificielle, chargé de gérer les relations, va peu à peu être débordé par les tensions qui existent dans les étages. Certains des personnages peuvent sortir de la Tour mais dehors est le danger (les images, pourtant, y montrent une vie paisible, à condition de ne pas y être chasseur et de ne pas trop s’éloigner).
Le deuxième tome s’ouvre en 2072 sur une explosion, la destruction de la serre qui nourrit la population de la Tour. Pour rétablir un espace où pourrait croître un coin de « nature », on va s’en prendre à tout ce qui semble réguler les relations, et, notamment, au temple, si bien exposé à la lumière du soleil. Et, pendant ce temps, un des personnages sort pour rejoindre la Tour de l’OTAN, que son père voulait atteindre sans jamais pouvoir réaliser son rêve.
La construction de l’histoire oblige à accepter une temporalité assez bousculée et les dessins, riches de détails et d'une grandepuissance parfois accentuent un récit inquiétant, parfois le contredisent, à moins que ce soit moi, lecteur, qui m’y laisse piéger.
Le troisième tome n’est pas encore sorti.