Pourquoi vous devez ARRÊTER de regarder les vidéos de drague sur Youtube

Publié le 21 décembre 2022 par Chrisandflow

Beaucoup d’hommes célibataires espèrent apprendre à draguer en regardant des vidéos de « pick-up » sur YouTube.

Mais si enregistrer des vidéos de pick-up est un excellent moyen pour un coach de se faire une réputation et une audience – pensez-y : c’est divertissant, plus facile à « consommer » que le texte, et pas besoin de se creuser la tête à créer du contenu (il suffit de filmer ses interactions) – ce n’est pas un si bon moyen d’apprendre pour un débutant.

Apprendre à draguer en regardant des coachs, c’est un peu comme vouloir apprendre à bien faire l’amour en regardant des acteurs pornos…

Ça peut enseigner quelques trucs intéressants, parfois.

MAIS…

  1. Ça ne montre que la partie émergée de l’iceberg et…
  2. Le plus souvent, ça remplit l’esprit d’un tas de fausses croyances, car ça ne reflète pas bien la réalité.

En outre, plus on consomme ce genre de contenu, plus c’est difficile de progresser en général ! 

À titre personnel, je n’ai quasiment jamais regardé une seule vidéo de pick-up. Et ça ne m’a JAMAIS pénalisé.

Bien au contraire.

Je m’estime chanceux d’avoir commencé la drague AVANT cette mode.

Ça m’a permis de me faire une idée concrète et réaliste de ce qu’est une rencontre dans la rue, parce que le seul moyen d’apprendre était de pratiquer et observer sur le terrain.

Si vous faites partie des mecs qui pensent qu’on peut apprendre à draguer juste en visionnant pléthore de vidéos sur YouTube et en répétant ce que les coachs disent et font, je vais vous expliquer POURQUOI c’est faux, et POURQUOI vous devriez arrêter de consommer ce genre de contenu.

YouTube ne reflète pas vraiment la réalité.

Quand un coach se filme en train d’accoster une fille, son but est de VOUS impressionner et vous divertir !

Il veut que vous soyez épaté par son aisance sociale, son attitude, sa répartie et ses répliques couillues, pour que vous l’admiriez.

Il veut aussi vous faire rire, vous divertir, pour vous inciter à consommer son contenu jusqu’à la fin et que vous alliez visionner ses autres vidéos.

Tout ce qu’il fait au cours de ses rencontres filmées est motivé par ces 2 objectifs.  

Son but n’est pas d’être réellement efficace.

Il préfère faire et dire des choses qui impressionnent et divertissent (même si ça marche peu), plutôt que des choses qui marchent mieux, mais qui n’impressionne personne (parce que moins « spectaculaires »). 

  • Quand il sort une phrase d’approche suivie de plusieurs punch-lines…
  • Quand il se montre arrogant et (trop) sûr de lui-même…
  • Quand il fait de l’humour à outrance…

…il ne le fait pas parce que ça augmente ses chances d’intéresser, prendre le numéro et revoir la fille.

En fait, c’est même plutôt l’inverse !

En réalité ce qu’il fait RÉDUIT ses chances.

Mais évidemment vous ne pouvez pas vous en rendre compte, puisqu’il ne montre qu’une infime partie de ses interactions filmées, et généralement son « best-of » !

Il a beau dire ou faire un tas de choses inutiles, voire contre-productives, comme il se filme sur plus d’une dizaine d’interactions, il y en a forcément au moins une qui va bien se passer et qui donner l’impression que ce qu’il fait est efficace.

Mais sachez que si elle se passe bien, c’est souvent en dépit des techniques verbales et autres bouffonneries qu’il empile.

Néanmoins, il tire un sacré avantage de faire ce genre de choses, puisque c’est ce qui fait bander les gars qui le regardent !

À cause de leur complexe d’infériorité et leur besoin de validation, bon nombre de mecs rêvent de pouvoir se pointer devant une fille en bombant le torse, se prizer devant elle et la faire ricaner comme une dinde. 

C’est le genre de contenu que les hommes aiment consommer !

Mais d’un point de vue pédagogique, ça n’a pas réellement d’intérêt.

Si vous cherchez à reproduire exactement la même chose, vous allez certainement vous faire envoyer balader 9 fois sur 10.

Si ça marche pour les coachs, c’est seulement parce que…

  1. Ils ont de l’aisance sociale et du détachement
  2. Ils font BEAUCOUP de prises…

Il est probable qu’ils abordent plus d’une dizaine de filles avant de filmer un pick-up digne d’être uploadé sur YouTube.

Sinon, ils posteraient beaucoup plus de vidéos.

S’ils n’avaient besoin que de faire que 2 ou 3 approches pour obtenir une bonne vidéo de pick-up, ils pourraient aisément en filmer 3 ou 4 en une après-midi de tournage et mettraient en ligne une vidéo par jour sans problème.

Or, ils ont plutôt tendance à alimenter leur chaîne une à deux fois par semaine seulement.   

Ce qui serait intéressant, c’est de voir l’intégralité des approches des coachs, et pas seulement quelques-unes triées sur le volet.

On pourrait ainsi s’apercevoir de l’efficacité globale de leur réussite, pas leur réussite sur UNE SEULE approche.

N’importe qui peut se filmer dans la rue, ne montrer qu’une seule interaction sur les dizaines qu’ils ont faites, et prétendre être un cador de la drague ! 

Je pourrais très aller dans la rue, sortir un opener bidon genre : « Salut, est-ce que tu aimes faire caca le matin ? » et laisser croire aux plus naïfs d’entre vous qu’il s’agit d’un opener efficace, parce que sur mes 20 approches, je ne vous montre que les 3 filles que j’ai réussi à faire marrer.

On ne peut pas se fier à YouTube pour évaluer l’expertise ou l’efficacité des techniques d’un coach, tout comme on ne peut se fier à Instagram pour évaluer l’attractivité physique d’une fille.

C’est trop facile de tricher.

Malheureusement, il y a certains autoproclamés coachs en séduction qui surfent sur la crédulité des internautes.

La pression de la performance

L’autre gros inconvénient, c’est pression de la performance qu’engendre une consommation régulière de ce genre de vidéos.

Là aussi, c’est un peu comme pour le porno…

En visionnant régulièrement des films X, vous allez vous imaginer que vous DEVEZ obligatoirement faire certaines choses…

  • Changer de positions toutes les 3 minutes,
  • Bourriner la fille et la faire crier comme une possédée pendant une demi-heure non-stop (sinon c’est qu’elle se fait chier…),
  • Etc. 

Pour le pick-up, ça se traduit par :

  • Avoir une interaction hyper volubile, sans une seule seconde de blanc.
  • Avoir une tchatche de vendeur de tapis, avec toujours des répliques cocky-funny et/ou des histoires valorisantes à balancer pour rebondir dans la conversation.  
  • Choper des signes d’intérêt toutes les 30 secondes (sinon c’est qu’elle n’est pas intéressée).

Ensuite, vous allez vous mettre plus de pression sur les épaules pour avoir une interaction à l’image de ce que vous avez l’habitude de regarder en vidéo.

Vous allez vous mettre la pression pour avoir de la répartie, une conversation verbeuse, faire rire et sourire la fille en permanence.

Et non vous allez encore plus appréhender la rencontre et avoir du mal à lâcher prise, mais en plus la performance va vous obséder BEAUCOUP plus que le résultat lui-même.

Quand vous allez aborder, la seule chose à laquelle vous allez penser, c’est : « pourvu que je réussisse à avoir de la conversation, à la faire rire, etc. ».

Et, inconsciemment, ce sera plus important pour vous de réaliser une bonne performance (ou plutôt une performance comme dans les vidéos que vous regardez), que de repartir avec un numéro solide ! 

Un mec qui ne regarde pas ce genre de vidéo se mettra ÉNORMÉMENT moins de pression.

  • Il ne va pas croire qu’il DOIT faire « comme dans les vidéos ».
  • Il ne va pas croire qu’il DOIT répliquer au quart de tour et faire marrer la fille tout au long de la rencontre.
  • Il sera plus à même de réaliser qu’il peut avoir une interaction simple, naturelle et posée.
  • Il sera plus à même de réaliser qu’il peut même revoir et conclure avec une fille, sans rien faire d’extraordinaire – même sans l’avoir fait rire !

Et peut-être le plus important :

Il va avoir tendance à apprendre à tout simplement s’adapter, intuitivement, à la personnalité de la fille et à son humeur du moment. Sans s’intéresser à la forme que va prendre l’interaction !

Tandis que le mec qui visionne beaucoup de vidéo va exclusivement s’intéresser à la forme : il va essayer de rendre l’interaction à l’image de ces vidéos qu’il visionne, sans prendre en considération l’humeur du moment et la personnalité de la fille.

Ce que je vous recommande de faire à la place

Arrêtez les vidéos Youtube !

Au lieu de cela :

  1. Lire et/ou un peu de BONNE pédagogie (ça vous permettra d’identifier les coachs qui savent VRAIMENT de quoi ils parlent).   
  2. Faire BEAUCOUP de pratique.
  3. Si vous le pouvez : faire de l’observation sur le terrain.

C’est la bonne formule !

1) La pédagogie

Je pense que la pédagogie est importante.

Certes, il y a un bon nombre de choses qu’on n’apprend pas dans les livres ou formations audios…

Mais il y a aussi des choses qui ne s’apprennent qu’en pratiquant ou en observant. 

Le (bon) contenu pédagogique peut vous apprendre à mieux penser et appréhender les rencontres et la séduction, et chacune des phases du processus.

Vous pouvez aussi retenir un bon nombre d’informations utiles.

2) La pratique

La pratique est incontournable.

On ne peut pas apprendre sans pratiquer.

S’il y a UNE CHOSE que vous devez hiérarchiser au-dessus de tout le reste, c’est ça.

Malheureusement, comme c’est aussi le plus anxiogène, on a tendance à privilégier le reste (la pédagogie et l’observation).

Vous devez vous forcer à faire l’inverse.

C’est mieux de faire 2 heures de pratique plutôt que de lire/écouter des vidéos sur la pratique.

3) L’observation

On peut apprendre de meilleures manières d’initier la conversation, de réagir à une situation, de sous-communiquer de la confiance par son langage corporel, etc., grâce à l’observation.

En coaching, certains des meilleurs enseignements que retiennent mes coachés se transmettent par l’observation.

  • En me voyant approcher la fille,
  • En me regardant attendre le bon timing pour lui adresser la parole,
  • En me voyant marcher à côté d’elle quand elle ne s’arrête pas,
  • En me voyant rester serein quand la fille ne montre aucun signe d’intérêt ou qu’elle commence à partir. 

Beaucoup d’enseignement, notamment sur l’aspect non-verbal de la drague, passent par l’observation.

Chrys