ITF Juniors : derniers réglages au tournoi de Traralgon avant l'Open d'Australie

Publié le 13 janvier 2023 par Francky

C'est dans une semaine, le 21 janvier pour être précis, que débutera pour les Juniors la première grande épreuve de l'année, l'Open d'Australie. En attendant de savoir qui va succéder à la croate Petra Marcinko, victorieuse de l'édition 2022, la plupart des joueuses qui vont participer à cette première levée du Grand Chelem ont posé leurs valises à Traralgon, tout près de Melbourne, théâtre de la trentième édition du AGL Loy Yang Traralgon Junior International, tournoi de catégorie J300 (anciennement Grade 1), qui constitue l'ultime préparation avant le grand rendez-vous du 21 à Melbourne Park. Le tournoi de Traralgon n'est donc pas n'importe quoi. Il est la première grande épreuve internationale de l'année et a vu passer des joueuses et des joueurs qui, depuis, se sont faits un nom chez les professionnels. Nick Kyrgios s'imposait ici en 2013, Alexander Zverev en 2014, Hugo Gaston en 2018, Jiri Lehecka en 2019, tandis que chez les dames, Timea Babos, Monica Puig et une certaine Iga Swiatek (en 2017) inscrivirent leur nom au palmarès. L'année dernière, la belge Sofia Costoulas décrocha la victoire avant d'accéder une semaine plus tard à la finale de l'Open d'Australie. Cela fait-il de ce tournoi le tremplin idéal pour aller loin à Melbourne ? Pas nécessairement, même s'il constitue incontestablement la plus idéale des préparations de par les conditions climatiques qui y règnent et la qualité de la surface. De plus, et c'est la cerise sur le gâteau, l'endroit est absolument idyllique (voir photo en bas d'article). 
Dans le tableau féminin, ce sont soixante-quatre joueuses qui se présentent sur la ligne de départ, venues de tous les pays, avec tout de même, des américaines, des japonaises et bien sûr des australiennes, régionales de l'étape, en nombre. Dans un tableau principal particulièrement fourni, plusieurs favorites se dégagent pour tenter de succéder à la belge Costoulas, évoquée dans le précédent paragraphe (et absente cette année puisqu'elle a préféré s'aligner dans un tournoi ITF dames disputé en Argentine). La future gagnante du tournoi pourrait bien se trouver parmi les nippones, notamment Sara Saito, tête de série numéro une, Sayaka Ishii, tête de série n°5, Ena Koike, tête de série n°10 ou pourquoi pas Hayu Kinoshita, tête de série n°14. Il faudra aussi surveiller du coin de l'œil la cadette des japonaises, Wakana Sonobe, déjà très prometteuse du haut de ses quatorze ans. Les américaines ne vont évidemment pas s'en laisser compter. Les forces en présence du côté du pays de l'Oncle Sam ont belle allure sur le papier avec Tatum Evans, Theadora Rabman, Ava Krug, Anya Murthy, demi-finaliste du dernier Orange Bowl, et surtout Ariana Anazagasty-Pursoo qui créa la surprise en accédant à la finale du tournoi de Mérida (Grade A) en novembre dernier. Face à ces deux rocs imposants que sont les États-Unis et le Japon, les australiennes ont-elles une chance à domicile ? Il faut en effet remonter à 2015 pour voir une représentante du dernier continent en finale du tournoi (c'était Kimberly Birrell qui s'était alors inclinée en deux manches contre la canadienne Katherine Sebov). Quoi qu'il en soit, le pays hôte ne manquera pas d'atouts dans cette édition 2023 avec, par exemple, Lily Fairclough, Zara Larke, Lily Taylor, ainsi que la pépite de quatorze ans Emerson Jones (nous parlions d'ailleurs récemment de toutes ces joueuses dans un article qui leur était consacré).
Et le vieux continent dans tout ça ? Vous vous doutez bien que l'Europe ne va pas rester les bras croisés à attendre que les choses se fassent, d'autant plus que ce tournoi a souvent bien réussi aux européennes par le passé. On surveillera donc comme il se doit des joueuses comme la hongroise Luca Udvardy, 18e mondiale et finaliste de Wimbledon l'année dernière, la bulgare Rositsa Dencheva, gagnante de trois tournois Juniors et quart de finaliste à Bradenton et à l'Orange Bowl en 2022, les ambitieuses slovaques Nikola Daubnerova, tête de série n°3, et Renata Jamrichova, tête de série n°13, et les prometteuses britanniques Ranah Akua Stoiber, tête de série n°12, et Ella McDonald, tête de série n°2, 9e mondiale au classement Juniors. Cependant, on ne va pas se le cacher et cela ne surprendra de toute façon personne, le grand danger va venir des russes présentes dans le tournoi, à commencer par Alina Korneeva, auteure d'une saison 2022 remarquable avec six tournois Juniors remportés et un tournoi ITF dames, à seulement quinze ans. Mais, celle qui fait peur à tout le monde est à n'en pas douter Mirra Andreeva (photo ci-dessus), tête de série n°7, quinze ans elle aussi, quart de finaliste à Roland Garros et à l'US Open l'an dernier, future numéro une mondiale de la WTA puisqu'il semble évident qu'elle va tout écraser sur son passage.
Les prétendantes à la victoire finale ne manquent donc pas, même si une surprise pourrait très bien surgir de nulle part. Réponse le 18 janvier.

Le cadre grandiose du Traralgon Tennis Centre, non loin de Melbourne.