PANDAROO - Session Live Radio activ' - Bonjour Minuit Saint-Brieuc - Jeudi 2 Mars 2023

Publié le 04 mars 2023 par Concerts-Review

PANDAROO - Session Live Radio activ' - Bonjour Minuit Saint-Brieuc - Jeudi 2 Mars 2023

PANDAROO - Session Live Radio activ' - Bonjour Minuit Saint-Brieuc - Jeudi 2 Mars 2023

Report NOPO - Photos Noëlle

Notre rendez-vous mensuel, fallait surtout pas l'oublier, la session live (et juste avant c'est scions du bois)!
On y avait déjà vu et entendu, ici même, un panda pendu, ce soir le panda fait la roue.
Il faut dire qu'il a de quoi faire le beau, il est en voie d'extinction le panda roux alors cajolons-le.

Les gars de Quimper abandonnent la fille (Apolline Jousseaume), malade ce soir : claviers / samples / voix ... (mais même malade, nous on voulait bien la voir et l'entendre... bouh, bouh le Pandaroo).
Ceux qui vont devoir assurer :
Mickaël Pochet : voix / guitare
Guillaume Michel : basse
Miky Le Roy : batterie

2017, Mickaël démarre seul en acoustique, dans un univers de poésie un peu noire.
Depuis, il a recruté et c'est à 4 qu'ils enregistrent l'EP 'Détours', 5 titres enregistrés par les mains expertes de Eric Cervera, musicien/ingénieur du son, bien connu dans nos contrées.
J'avoue qu'en pénétrant dans leur antre, je pense à la belle Maison Tellier.

Intro atmosphérique samplée et 'Des ruines', déversent un cafard (morceau de 2020 joué par Mickaël à la guitare sèche à l'époque).
'Grand froid' dans le dos, aussitôt derrière les ruines, n'est pas plus réjouissant, extrait de la même époque dans les mêmes conditions.
En version électrique sur scène, on suit cette mélancolie touchante, à voix légèrement chevrotante, comme on peut la trouver chez Dominique A (on en reparlera).
La sentence 'Dis-moi à quoi tu penses, ça n'a pas d'importance' paralyse et déclenche en même temps le premier coup de vent qui forcit, 'la tempête, c'est toi!'.

Mickaël justifie l'absence d'Apolline qui les conduit à des arrangements plus Rock&Roll.

'L'amour ça peut être laid mais ça peut être beau aussi' annonce sombrement 'Machu Picchu'(*) avec des paroles essayant d'éclaircir l'état d'esprit : 'Loin de moi les idées noires'.
L'interprétation forte, presque possédée par moment, capte l'attention. La guitare tonne, de manière bluesy, caressée par la basse roulante de Guillaume. Le rythme claque et des roulements tonitruants concluront le morceau.
(*) qui n'est pas un Pokemon à ma connaissance, mais plutôt un morceau des Strokes aussi... euh, d'abord une citadelle du Pérou effectivement!

Pendant son accordage flottant à nos oreilles, Mickaël explique que le prochain morceau parle de résistance et pourrait porter le nom d'une ville ukrainienne. C'est pas le Pérou, c'est 'Berlin'... pas encore en Ukraine! (3è morceau de 2020).
Miky frotte l'extrémité de sa baguette sur une cymbale et ça déchire telle une plaie béante... Il passe ensuite les balais mais il reste de la crasse. Accablement, désolation : 'Seppuku' c'est pas pire... 'Harakiri' pas un clown!
La mélodie joue avec nos nerfs et les pensées profondes pendant que les mots lestent.

Ah, on y revient à Dominique A avec la jolie chanson 'Immortels' qui se fond parfaitement dans l'ambiance dégagée par le groupe.
La guitare confirme la cadence par des accords saccadés juste entrecoupées par des constats, presque déclamés, et musicalement silencieux.

Un bloc e-bow, à lueur bleue, rampe sur les cordes de la basse, éclaboussée de quelques échos de cymbales.
1 2 3 4 pour rampe de lancement, 'Avec des 'si'' la gratte vrombit.
Moi qui apprécie tout particulièrement la batterie, je suis captivé par la technique de Miky à la maitrise du rebond parfaite.
La guitare fait sonner ses cordes, la rythmique gronde. Encore une composition serrée, un peu déprimante et particulièrement touchante...
Les mots 'Sers moi un verre' et leurs frères dénoncent cette sale accoutumance en déclenchant une explosion finale toute instrumentale.

Voici venir le break interview.
Et oui Marcus, on ne t'engueule pas (private joke), mais le trio Nüdak s'appelle Hache-Paille, à présent, avec Eric Cervera (à beaucoup de chose bien sur!), guitariste et producteur à Lanmeur.
Où l'on apprend que Marcus n'escalade plus le Machu Picchu!
'T'es venu avec tes parents?' élue meilleure question de l'interview d'autant que... les parents du petit Mickaël sont bien parmi nous (Marcus n'a pas osé essayer 'Il fait quoi ton papa?').
Prochaines dates du groupe au Novomax à Quimper et sans doute Concarneau. On reprend...

Derrière le nouvel accordage, 'Petit frère' suit. Non, ils n'ont pas invité I AM!
Les accords mélancoliques touchent au plus au point d'autant que les paroles chamboulent.
Le chant, sensible, s'affaisse presque en murmures. Les cymbales pleuvent, la basse s'épanche, et la voix bipolaire 'Au paradis ou en enfer ?' s'échappe en hurlements puis s'éteint.
Il ne nous reste plus ... que nos yeux pour pleurer...

La dernière entonne, sur des moulins à la batterie, contrariant les accords grattés comme on gratte une croute séchée.
'Amatoxine', un tel spleen ne laisse pas indifférent! Les vocaux monocordes font froid dans le sang 'La douce folie dans le dedans'.
La guitare, plus tard, part en vrille et secoue l'âme pendant que la basse bourdonne puis s'arrête, laissant juste un battement de cœur joué en palm mute.
On échappe à l'infarctus, le morceau reprend sa respiration et le chant s'élève progressivement, en ritournelle, sur des roulements qui durcissent le ton et s'achèvent brutalement.

On reste bouche bée, oreilles grandes ouvertes et nos mains claquent.
Marcus négocie 2 morceaux supplémentaires pour boucler l'heure, ce sera 'Grand froid' et 'Machu Picchu'.

Un set tellement intense et poignant, bel ouvrage, à la fois délicat et consistant!
A suivre passionnément...

1-Des ruines
2-Grand froid
3-Machu Picchu
4-Berlin
5-Immortels
6-Avec des 'si'
7-Petit frère
8-Amatoxine

9-Grand froid
10-Machu Picchu

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