Franck Venaille – On marche dans la fêlure intime du monde…

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

On marche dans la fêlure intime du monde
Ces soubresauts nés de la douleur primitive

Quelle est la voix qui le dira ? Quel sera
Le corps qui saura mener jusqu’à son terme la

Valse triste ? Une voix s’élève à l’intérieur
De nous-même — une voix chère — exprimant ce qui s’

Apparente à l’expression de la plainte première
Je suis cet homme-là qui, tant et tant, crut aux ver-

Tiges et qui, désormais, dans la déchirure du lan-
gage se tient, regard clair, miné toutefois, blessé

Dans la fêlure du monde où les plaies suintent

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Franck Venaille (1936-2018)La Descente de l’Escaut (Obsidiane, 1995)