Bobby Mars for ever, polar d'Alan Parks

Par Mpbernet

Juillet 1973, la canicule règne sur Glasgow. McCoy subit toujours le harcèlement professionnel du sinistre Raeburn qui vient justement de prendre la direction par intérim du commissariat en lieu et place du juste Murray. McCoy est donc mis sur la touche alors qu’une très jeune fille vient de disparaître et met toute la ville en émoi.

Plongée en apnée dans les bas-fonds sinistres de la ville du Nord : on vient de retrouver le corps d’un célèbre guitariste de rock, Bobby Mars revenu au pays après une tournée aux Etats-Unis et mort d’une overdose, Laura, la jeune nièce de Murray a encore fugué et son oncle demande à McCoy de la ramener au bercail, un chef de gang a aussi été assassiné.

Le crime ne chôme pas malgré la chaleur étouffante. La bière et le whisky coulent à flots.

A trente ans, Harry McCoy se demande s’il n’est pas en train de devenir comme ces policiers qu’il détestait lorsqu’il avait l’âge de son jeune équipier Wattie, ceux qui choisissent la facilité : l’alcool, les pots-de-vin, la violence pour obtenir des aveux et boucler une affaire, sans oublier la proximité avec Belfast et son état de guerre, juste à quelques encâblures de ferry.

Cependant, même hors service – il se prend tant de coups – il garde ses réflexes de flic.

Un polar archi-noir, poisseux, complexe, où on retrouve les vieux démons du principal protagoniste et ses acolytes : son copain d’enfance devenu patron de la pègre, son ancienne amante devenue dealeuse et manageuse de groupe de rock, l’ambiance enfumée des studios de répétitions … et surtout une scène finale d’anthologie.

Je viens de commander le prochain numéro – traduit en français – et j’attendrai la prochaine édition du dernier opus encore en version originale.

Bobby Mars for ever, polar d’Alan Parks, traduit de l’anglais par Olivier Deparis, publié chez Rivages/noir, 460 p., 10,20€.