Voyage sur l'ile arc-en-ciel…

Par Anne Onyme

Et bien voilà il faut bien revenir… pour repartir un jour ! On peut se consoler ainsi de la fin des vacances. Cela dit, deux semaines de congés, c'est idéal pour faire une bonne coupure avec le rythme soutenu du travail. Et pour être bien certaine de ne pas entendre le téléphone sonner ! 11 heures d'avion sont nécessaires ! c'est ainsi que je me suis retrouvée au sud-ouest de l'océan indien au cœur des Mascareignes, plus précisément à Maurice… en plein hiver ! oui mais rien avoir avec un hiver continental franc-comtois… palmes et masque de plongé remplacent aisément skis et bonnet… la température en journée autour de 25° est très agréable pour quelqu'un comme moi qui supporte difficilement les fortes chaleurs.

Minuscule îlot au milieu de l'océan indien, l'île Maurice offre un camaïeu de cultures et de couleurs très riche. Mélange d'Asie, d'Afrique et d'Europe, la population forme un métissage étonnant. La nature luxuriante offre couleurs et parfums dépaysants, tandis que la mer nous
propose une palette qui va du bleu au vert calquée sur les humeurs du ciel.

Port Louis, capitale de l'île adossée à la montagne vous plonge dans une ambiance hétéroclite. Les grands buildings financiers côtoient les petits bazars orientaux surchargés. Lieu incontournable, le marché central où se mélangent épices, fruits et légumes tropicaux, pommes d'amour (tomates), herbes, tisanes pour tous maux et autres élixirs aphrodisiaques… À l'heure du repas de nombreux mauriciens se pressent vers les minuscules échoppes du marché où l'on peut trouver toutes sortes de beignets, samoussas, cari, dholl, faratas, lassis…

La tentation est grande d'acheter un joli panier et de le remplir…



Baie de Pereybère. Le long de la petite plage, au coeur du village, se trouvent de nombreux snacks sans grand charme mais l'un d'eux possède une petite terrasse qui surplombe la plage et à l'heure où le soleil commence à décliner, l'endroit offre un tout autre attrait… c'est le moment de commander un Virgin Chichi (jus d'ananas frais avec une boule de glace coco mixée)…

Le Jardin de Pamplemousses (nom de la ville où il se situe), un des plus beaux jardins tropicaux qui abrite des centaines d'espèces végétales, nénuphars géants, lotus, palmiers de toutes sortes, arbres 4 épices, arbre à saucisses, eucalyptus, girofliers… et j'en passe ! J'ai définitivement abandonner l'idée de faire pousser un palmier dans mon salon…
Quelques centaines de mètres plus loin… le musée "L'aventure du sucre". Je suis désormais incollable sur la fabrication du sucre. À la fin de la visite, dégustation des 12 sucres aux teintes, aux textures, aux parfums et aux goûts très différents mais aussi de vieux rhum et de rhum arrangé à l'ananas. Juste à côté, le Fangourin vous offre une bonne cuisine créole.

Les fleurs de ces nénuphars géants s'ouvrent le matin, elles sont d'une blancheur immaculée, peu à peu elles prennent une couleur rose pâle puis rose plus foncé et meurent le soir…

Le soleil se couche sur Grand Baie

Côté Est de Maurice, l'île aux cerfs… si l'on s'éloigne un peu de la plage principale, la nature est plus sauvage et très carte postale…

Sur le bateau, grillades de poissons, achards de légumes, noix de coco, ananas… après le repas les dauphins accompagnent notre bateau…

Lîle joue sur toutes les gammes chromatiques, des plus sobres…

au plus colorées…


À droite, l'arbre de Dracula au Jardin de Pamplemousses, sa sève rouge sang guérit l'exéma.

Côté cuisine, le mélange des populations apporte une grande richesse. Variée, vous aurez le choix entre des spécialités indiennes, chinoises, créoles et européennes. Les épices comptent pour beaucoup dans la qualité des plats et accompagnent viandes et poissons préparés en cari, rougail ou vindaye. Les plats sont souvent accompagnés de riz, d'achards de légumes, chutneys et piments (aïe !)…

Pour changer des petits repas pris sur le vif dans les petites boutiques colorées, j'ai testé le restaurant "Le Pescatore" à Trou aux Biches.
Rien à voir bien entendu… ce petit restaurant a les pieds dans le lagon et une décoration sobre. Une cuisine délicate aux accents mauriciens et aux saveurs épicées. Le chef a fait ses classes chez Olivier Roellinger à Cancale.
Variation autour du cœur de palmiste et de la truffe (en mousse, en émincé, braisé), pavé de bourgeois et nouille au thé vert… le tout accompagné de mises en bouche et mignardises… une belle adresse.

Vous l'imaginez bien, je ne suis pas rentrée les mains vides mais les poches pleines !
Épices, thé, vanille, rhum, sucre… de quoi laisser aller l'imagination et mettre un peu de soleil dans la cuisine de tous les jours…

J'espère pouvoir étoffer plus encore mon post au fil du temps alors n'hésitez pas à revenir…