"Ils ne pourront pas effacer la mémoire ni les rêves
de millions d'Argentins", a déclaré Cristina Kirchner
en annonçant sa décision irrévocable
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Tremblement de terre dans le paysage politique argentin : hier, à travers une lettre ouverte, la vice-présidente et ancienne présidente Cristina Kirchner a définitivement confirmé ce qu’elle avait déjà déclaré en décembre, quelques heures après sa condamnation en première instance.
Cette année, elle ne sera
candidate à rien. Elle entend, écrit-elle, ne se faire récupérer
par personne, y compris par les plus sectaires [c’est moi qui juge
ainsi] du mouvement qu’elle a fondé et qui réclamaient à grands
cris sa candidature, surtout depuis que le président Alberto
Fernández, lâché par presque tout le monde, avait annoncé qu’il
ne tenterait pas un second mandat. Pourtant elle aurait peut-être
ses chances mais de quoi aurait-elle l’air en diplomatie, au sein
du G20 et à l’assemblée générale de l’ONU, avec cette
condamnation déjà prononcée ? A moins qu’elle ne redoute
d’avoir affronté la situation économique catastrophique dont va
hériter le prochain chef d’État.
"Tous unis... et déconcertés", dit le gros titre
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Cristina Kirchner continue à clamer son innocence et parle toujours d’un complot de la majorité du corps judiciaire alliée à la droite libérale proche de Mauricio Macri, un corps judiciaire qui donne tout le bois pour se faire battre avec de récentes décisions qui défient l’entendement.
Le camp péroniste n’a donc
toujours pas de candidat. Or les primaires se tiennent à la fin du
mois d’août, dans trois mois et quelques jours. Cette étape
électorale est obligatoire pour tous les candidats. Elle a pour but
de faire apparaître le favori de chaque parti ou alliance électorale
et d’écarter les candidatures qui ne rassemblent pas le minimum
légal de voix pour participer au 1er
tour.
"Cristina se taille et la crise politique s'approfondit
à la tête de l'Etat" dit le gros titre
au-dessus de cette photo de la nuit d'horreur à Kiyv
du 15 au 16 avril
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L’actuel ministre de
l’Economie, Sergio Massa, caresserait l’idée d’être ce
candidat, il est et de loin la plus présidentiable des personnalités
politiques de ce côté-ci du spectre politique national mais les
chiffres désastreux de l’inflation, de la pauvreté et du cours du
dollar ne sont pas de nature, raisonnablement, à lui rallier
beaucoup de voix. Mais on ne sait jamais : les scrutins avancés
dans différentes provinces ont réservé de bonnes surprises au camp
péroniste. Et puis de l’autre côté, à droite, le tableau est
encore plus chaotique : ils se tirent tous les uns sur les
autres et le seul qui voit sa côte monter dans les sondages est un
libertaire d’extrême-droite agressif et à moitié fou (façon
Steve Bannon) et, par-dessus le marché, d’une vulgarité sans
fond. Sa dernière trouvaille, s’il parvient à la présidence, est
de supprimer tous les régimes de retraite et d’allocations
sociales. Or l’ensemble de ce système est déjà très faible et
n’apporte guère de sécurité à ses bénéficiaires.
"Cristina confirme qu'elle ne sera pas candidate
et la querelle pour choisir un candidat s'aggrave dans la majorité",
dit le gros titre
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Pour aller plus loin :
lire l’article de Clarínlire l’article de La Nación