Météo des Jours

Publié le 06 juin 2023 par Hunterjones
Je ne fais pas exprès. Vraiment pas. Je suis vampiro/extra-terrestre, donc je n'ai pas eu la même capacité d'adaptation sur certaines choses. Non, pas un retard, vampire, je suis éternel, je suis plutôt en avance, pas expérience sur des milliers de chose que vous ignorez. 

Mais je n'insisterai pas là-dessus. Je vous parlerai de ce qui me distingue des gens et du mâle traditionnel.

Je n'aime pas l'été. Assez peu. Ça me place dans la catégorie des rares. Je parles rarement de mon amour pour l'hiveret surtout l'automne, car je donnes l'impression d'être un simple provocateur. 


Ce que j'aime de l'été, ce n'est pas ce que les gens aiment en général. Ça se limite à 4 choses. 

L'eau, ma famille entière, dans la branche irlandaise comme dans la branche autochtone est associée à l'eau depuis toujours. C'est toujours le symbole de liberté ultime.   

Les cuisses. Oui, les cuisses des femmes. Mais ça me ramollit le cerveau. Et ça peut se voir sur 4 saisons. Juste moins dehors. Les autres saisons, ça exige plus de travail. Je n'ai pas peur du travail. 

La pluie. Oui, comme j'aime la neige en hiver, j'aime aussi la pluie. C'est ma part Royaume-Uni je présumes. Un ciel menaçant est perçu par moi comme un ciel caractériel. Les variations d'éclairage du jour me plaisent. C'est ma part d'oeil cinématographique j'imagines. Une pluie peut être très romantique en couple. Comme le froid l'hiver. Nous forçant à se coller les uns sur les autres sous un parapluie ou ailleurs. Sémantiquement, le mot peut être bruine, ondée ou crachin, et tant d'autres choses, poétique et riche. Et dans les films, de très nombreuses scène sont améliorées par la simple chute d'averse, faussement mise en scène ou réelle. Du tarmac de Casablanca à Batman, à nos jours . Encore récemment, une scène de The Prestige, vue par moi, qui fait confronter deux illusionnistes dans un cimetière fait briller la scène davantage qu'elle ne le devrait. Et le ciel de Londres perpétuellement blanc de Quadrophenia colore le film de ce ton hostile aux rivalités de jeunesse. Finalement, le vent. Homme de voile, j'ai toujours et souvent été sensible aux vents. De 1986 à nos jours.  Ce qui fait que le week-end dernier, les forts vents m'ont d'emblée plu. J'ai marché mes jours face aux vents, au point de brûler plus de 1000 calories et vendredi, samedi et dimanche. Alors que je ne visais que 900. 

L'été, beaucoup plus de choses m'horripile que le contraire. Il semble exister des règles auxquelles je ne me soustrais jamais spontanément. 

"Il faut se baigner, il fait trop chaud". Pas souvent en ce qui me concerne, non. 

"On ne devrait pas rester en dedans, il fait trop beau". Jamais autant que dans mon coeur.

"Il faudrait tondre la gazon/ travailler sur le terrain" La première fois phrase n'a jamais besoin d'être prononcée, la seconde ne devrait pas exister. "Travailler le terrain" ? quelle étrange maladie de banlieusard.

Je transgresse en général les règles, l'été semble en être composée de centaines. 

Le week-end dernier, c'était l'anniversaire de ma plus jeune, Punkee. 20 ans. No more teens under my roof. On a fêté de vendredi à dimanche matin. Dans l'été pas encore officiellement arrivé. Elle s'est beaucoup amusée. Ce fût plutôt formidable. Pas parce que beau temps. 

Parce qu'elle. Et ses ami(e)s. Ces gens incarnaient la météo des jours. 

Son chum a pris sa voiture, et devant l'expectative de l'arrivée d'une vingtaine d'invité(e)s, samedi, il a choisi de la laver. Chose que je n'ai jamais vraiment faite moi-même sans passer par un lave-auto. Je lui ai demandé de faire ça dans la rue, pas dans l'entrée. À la fois dans le but de ne pas tâcher notre entrée d'huile car, homme de voitures, il ne fait pas que la laver, il la "travaille" toujours un peu. À la fois dans le but d'être moins associé au show qu'il donnait à la rue. La musique qu'il diffusait dans toute la rue me gênait un peu. Et les gens qui "travaillent leurs entrées de banlieues" sont si éloignées de ma personne, je ne voulais pas en être soudain représentant. 

4 fois j'ai regardé ce qu'il faisait dans la rue avec sa voiture, les 4 fois il avait la tête levée afin de voir si on le regardait faire. Il se donnait d'abord, en spectacle.

L'été est spectacle. Comme celui de la fille qui fait semblant de faire son jogging ou d'avoir plein de choses à dire, debout devant tout le monde en bikini sur la plage. Un agacement lié à l'été.   

Et là j'ai compris ce qui fait que j'aime mieux l'automne et l'hiver que les deux autres saisons.

J'aime l'intimité de l'automne et de l'hiver, et moins le spectacle des printemps et des étés. Mieux vaut un petit feu chaud qu'un geand feu qui chauffe trop.

Parlez-en aux gens aus prises avec les feus de forêts en ce moment. Autour de 160 feux de forêts en cours actuellement.*

Rien à voir avec l'âge, tout à voir avec la nature.

Ma nature humaine. Moi, vampiro-martien. 

*La France est même en train d'arriver en relève, merci Manu!