Fahrenheit 451 (Ray Bradbury)

Par Hiram33

Première partie : Le foyer et la salamandre

Une nuit, le pompier Guy Montag, alors qu’il marchait sur la route pour rentrer chez lui, rencontra une jeune fille de 17 ans, Clarisse. Elle habitait dans une maison voisine à celle de Montag avec son père et son oncle. Le pompier remarqua la singularité de la jeune fille. Clarisse semblait observer son environnement et avait un caractère réfléchi. Montag et Clarisse discutèrent quelques minutes. Le pompier fut surpris par les questions de Clarisse. Elle lui demanda notamment s'il était heureux mais partit sans attendre de réponse.

Arrivé chez lui, Montag trouva sa femme Mildred étendue sur le lit. Elle était sans connaissance. Le pompier remarqua un petit flacon de cristal vide au pied du lit.  Mildred avait avalé son contenu, une trentaine de somnifères. Montag appela les secours. Aussitôt arrivés, les techniciens sauvèrent Mildred à l'aide de deux appareils : un lavant son estomac et l’autre remplaçant son sang par du sang neuf.

Le lendemain, Mildred n’avait plus aucun souvenir de la nuit précédente. Férue des programmes télévisés, Mildred  écrivait un scénario. Le travail de Montag et de ses collègues ne consistait pas à éteindre des incendies (car il n'y en a jamais) mais à brûler des livres interdits. Montag et Mildred semblaient habitués à vivre dans un monde cauchemardesque où les gens évoluaient dans une atmosphère confinée et sombre. Personne ne regardait la lune et ne se souciait de la nature. Dans ce monde, on roulait vite et on était cernés de panneaux publicitaires sont géants. Les maisons étaient équipées d'écrans permettant une communication bilatérale. Pour limiter le plus possible la réflexion même les grille-pains étaient automatisés...

 Peu après la tentative de suicide de Mildred, Guy Montag retourna dans sa caserne. Alors qu'il s’apprêtait à sortir, il s'approcha du limier électronique, animal-robot chargé de monter la garde. Le pompier sentit que ce limier ne l'aimait pas. Montag se demanda si le limier avait deviné ce qu'il cachait chez lui. Il parla de l'attitude du robot à un de ses collègues, le capitaine Beatty. Beatty lui dit qu’il était impossible qu’un robot puisse éprouver quelque chose pour un humain. A la fin de leur conversation, le capitaine demanda à Montag s'il n'avait pas la conscience tranquille...

Montag croisa régulièrement Clarisse dans la rue. Il appréciait ses conversations avec elle. Il lui dit qu'elle semblait être différente des autres. Clarisse lui apprit qu’à l'école, on lui reprochait de ne pas être sociable. Pourtant elle aimait observer et écouter les gens. Avec le temps, elle avait fini par comprendre que ses contemporains étaient incapables de tenir conversation intéressante. La jeune fille parlait souvent de son oncle. Son oncle lui racontait souvent comment était le passé (les enfants ne s’entre-tuaient pas, par exemple).

Montag ne vit plus Clarisse pendant quatre jours et s’inquiéta. Il se confia à Mildred à ce sujet. Sans aucun tact, Mildred lui dit que Clarisse devait être morte, qu'elle avait eu un accident. Montag était choqué par la froideur de sa femme. Il réfléchit à leur couple et comprit qu'il n'y avait pas d'amour entre eux depuis le début. Ni l'un ni l'autre ne se souvenaient de l'endroit où ils s’étaient rencontrés dix ans plus tôt.

Montag repartit en mission avec de moins en moins d’entrain. Un soir, son équipe se rendit dans une maison où il y avait des livres. Montag en vola un. La femme qui habitait cette maison refusa de quitter les lieux et mourut brûlée avec ses livres. Montag choqué par ce drame, voulut en parler à sa femme. Une fois encore, Mildred fut incapable de comprendre la sensibilité de son mari. Montag cacha le livre qu'il avait dérobé sous son oreiller.

Le lendemain, il refusa d'aller travailler et annonça à sa hiérarchie qu'il était malade. Le capitaine des pompiers arriva aussitôt chez lui. Beatty profita de ce moment pour lui expliquer ce que les livres représentaient dans la société. Les livres nivelaient les gens par le bas car leur contenu était devenu plat et sans intérêt. Pour cette raison, l’Etat les avait interdits. Beatty pensait que les livres étaient facteurs d'inégalités sociales. Mildred découvrit au même moment, le livre caché sous l'oreiller par son mari mais ne put se résoudre à le dénoncer.

Avant de partir, Beatty demanda à Montag de revenir travailler. Mais Montag resta seul avec sa femme et lui révéla son envie de changer les choses. Mais Mildred était résignée. Alors il se dirigea vers la porte : au-dessus de celle-ci se trouvait une cachette dont il extrait des livres. Effrayée, Mildred lui demanda de les brûler et perdit son sang-froid. Montag s’efforça de calmer sa femme. Au même moment les époux entendirent le capitaine revenir, puis s'éloigner.

Pour que Mildred comprenne ce qu’il pouvait ressentir, Montag décida de lire l'extrait d'un livre. Mildred trouva que son texte ne voulait rien dire du tout. Il lui demanda de faire preuve de patience : " On va recommencer depuis le début".

Deuxième partie : Le tamis et le sable

Montag et Mildred poursuivirent leur lecture. Peu à peu Mildred se désintéressa des livres et se tourna de nouveau vers les écrans. Montag décida d'aller voir Faber, un professeur d'anglais retraité, qu'il avait rencontré quelques années plus tôt. Le pompier pensait que Faber l'aiderait à comprendre les livres. Le professeur fut tout d'abord surpris et inquiet. Mais il accepta de laisser Montag entrer chez lui. Il lui livra alors son explication sur la disparition des livres. Pour Faber les livres reposaient sur troix axes : ils montraient les pores et le visage de la vie; nécessitaient du temps libre; il fallait avoir le droit d'accomplir les actions fondées sur ce que nous apprenait l'interaction des deux autres axes.

Montag fut convaincu par le discours du professeur et décida de sauver les livres. Il proposa d'en réimprimer quelques-uns. Faber refusa d'abord puis accepta sous la menace (Montag se mit à déchirer les pages de la Bible une à une). Faber lui donna ensuite un "coquillage" qu'il avait fabriqué. Il s’agissait d’un radio-émetteur que Montag se glissa dans l'oreille pour rester en contact avec le vieillard. Faber pourrait ainsi le guider et l'aider à parler avec le capitaine des pompiers.

Dehors, la guerre semblait imminente.

Rentré chez lui, Montag assista à une conversation entre sa femme et deux de ses amies. Elles parlaient des enfants et  de politique. Excédé par leur bêtise,  il sortit un livre. Mildred en fut horrifiée et justifia la présence de l'objet auprès de ses amies en disant que les pompiers avaient droit d'en rapporter un chez eux une fois par an. Montag se mit à lire un texte poétique. Une des femmes, Mme Phelps éclata alors en sanglot.

Les femmes s'en allèrent et Montag resta seul.

Alors il se rendit à la caserne. Dans l'oreillette, Faber lui demanda d'être compréhensif et patient. Le capitaine Beatty lui parla longuement de la lecture et des livres. Il lui fit comprendre qu'il savait que Montag était attiré par les livres et tenta de l'en dissuader en énonçant des citations pour illustrer sa démonstration. Il lui raconta aussi un de ses rêves dans lequel Montag était présent. Montag fut très affecté par les propos du capitaine.

L'alerte retentit et les hommes montèrent dans la salamandre (leur véhicule) accomplir leur mission. Arrivé à destination, Montag se rendit compte que le véhicule venait de s'arrêter devant chez lui.

Troisième partie : L'éclat de la flamme.

Beatty ordonna à Montag de brûler lui-même sa maison. Mildred quitta les lieux et prit la route à toute allure. C'est elle qui avait fini par dénoncer son mari (ses amies l'avaient d’ailleurs précédée). La maison fut réduite en cendres. Montag était anéanti. Le coquillage émetteur tomba de son oreille. Beatty annonça à Montag qu'il allait arrêter l'homme qui communiquait avec lui. Montag n’avait plus rien à perdre.  Il saisit la lance à incendie vers le capitaine des pompiers et l'enflamma. Il assomma ensuite les deux autres pompiers. Le limier attaqua Montag et le piqua à la jambe avec sa seringue avant d'être lui aussi détruit par les flammes.

La jambe de Montag le faisait souffrir mais après avoir récupéré quatre livres cachés dans les buissons, il réussit à fuir. Il entendit qu'un avis de recherche le concernant venait d’être lancé.

La guerre venait d’être déclarée.

 Montag manqua de se faire écraser en traversant la route. Il parvint à se rendre chez un de ses anciens collègues. Là, il cacha des livres. Il le dénonça ensuite et la salamandre arriva pour remplir sa mission destructrice.

Puis Montag alla voir Faber pour lui donner de l'argent. C’est alors que Montag apprit qu'un limier-robot infaillible était à sa recherche. Il reprit donc sa course.

Traqué, Montag sauta dans l'eau du fleuve et se laissa dériver. Il arriva sur une berge où quelques hommes étaient regroupés autour d'un feu de camp. C’étaient des marginaux qui vivaient à l'écart des villes. Ils étaient doués d’hypermnésie. Ils connaissaient par cœur le contenu d'un livre en ne l’ayant lu qu’une fois. Ils étaient ainsi devenus les gardiens des œuvres. Ils  se reconnaissaient comme des "couvertures de livres".

Au loin, ils assistèrent à la destruction de la ville par un bombardement. Ils prirent la route vers le Nord. Dorénavant, ils avaient à l’esprit l'importance du devoir de mémoire pour les humains et la solidarité les guidait. Montag marcha en tête.