La danseuse

Par Vertuchou

A Galina Oulanova

Fille blessée du temps Blanche ferveur mouvante
Flux et reflux noués en un montant sanglot
Que nos regards muets cernent d'errants halos
Corps défiant son dieu Fière et humble servante

Don changeant d'élément quand ses ondes s'embrasent
Aux voix nues des objets comme au silence humain
Elle vit leur soif d'être et tisse de ses mains
Pour leur souffle éperdu l'échelle des extases

Chaque geste aérien avant qu'il ne s'efface
De son secret déchiré et caresse l'espace
Et celle qui jadis fut démente Gisèle

Ou quitta le fragile abri des bras amis
Pour le songe éternel de Juliette endormie
Meurt de la mort d'un cygne à l'ombre de ses ailes.

 Suzanne Arlet

Partager cet article Repost0 &version; Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Vous aimerez aussi : La maison des morts La grand-mère Vous m'avez demandé quelques vers sur Amour À une heure du matin

Poètes d'hier

« Article précédent