Actualité - Bourse - Finance : Fannie Mae en perdition ?

Publié le 18 août 2008 par Apprendrelabourse.org

Séance anémique à la bourse de Paris avec de très faibles volumes, liés à la période estivale, et un un score quasiment stable de - 0,11 % pour le CAC 40 qui ferme la journée à 4 448,84 points. Les cours traduisent pour la 4 ème séance sur 5 une incertitude coincés entre leur moyenne mobile à 20 jours qui fait office de support et les 4 500 désormais résistance. 
L'information du jour réside dans la chute de Fannie Mae de 22,25 % à de nouveaux plus bas à 6,15 $ contre 70 environ il y a moins d'un an. La perte de valeur est ici de plus de 90 % pour une des plus grosses entités financières au monde.


Les journaux de Wall Street qui parlaient jusqu'ici de recapitalisation ou de nationalisation par le Trésor US conformément au Plan Paulson qui a été entériné et détaillé il y a quelques semaines de cela, n'hésitent plus aujourd'hui à parler d'une fin de partie pour cette entité et sa consoeur Freddie Mac qui sont les piliers du marché de la dette hypothécaire américaine (l'hebdo de Wall Street : Barron's) obligeant le Trésor (et donc le contribuable) à voler à leur secours.
On joue sur les mots certes puisque le sauvetage passerait justement par une recapitalisation, voire une nationalisation dans le cas d'une montée au capital importante, mais le journal évoque clairement 'le début de la fin'... ce qui ébranle New-york avec un retour sous les 11 500 points.
Toute une série de rumeurs émaille la séance, ici sur les centaines de défaillances bancaires possibles, là sur de possibles effondrements de grands établissements financiers en cas de difficultés à trouver de nouvelles sources de financement.

Le Dow Jones cède - 1,55 % sur la séance à 11 479,39 points.
Profitons de l'anémie parisienne et du retour des vieilles angoisses à Wall Street pour faire une synthèse rapide :
L'économie américaine semble réussir à se maintenir en dehors de la zone de récession notamment grâce à la conjonction  :
- d'une politique monétaire très accommodante avec une baisse rapide des taux d'intérêts à 2 %
- et d'une politique budgétaire de soutien avec le plan Bush de relance (150 milliards $)
- sans compter les soutiens et sauvetages de sociétés financières à la dérive
En revanche, le tableau de l'évolution des actifs des ménages, plus gros consommateurs au monde, s'est par contre affaibli considérablement comme le montre le graphe ci-dessous avec une chute de leurs valeurs depuis quelques mois et la juxtaposition, assez rare historiquement, de l'affaiblissement de la valeur patrimoniale à la fois de leur immobilier mais aussi de leurs actions et titres cotés sur les marchés.

Demain, le marché se tournera vers l'inflation des prix à la production pour juillet aux USA et les permis de construire.

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