Une nouvelle rencontre avec Benoît et Anthony autour de belles bouteilles en début de semaine.
Servi pour lui-même puis en accompagnement d’une tourte aux écrevisses et aux langoustines le Blanc sec de la soirée se montre d’une pureté quasi inouîe pour un vin de cette appellation, nous étions tous deux sur Puligny très loin d’un Meursault Charmes sur cette année solaire 2000.
La robe est très claire,éclatante de jeunesse.
Le nez est sur les agrumes, la poire et le poivre blanc, également des notes de cacahuètes grillés.
J’ai cherché le côté beurré mais ne l’ai pas perçu sur cette bouteille.
L’équilibre en bouche s’articule autour d’une grande tension, la vivacité est indéniable tout au long de la dégustation.
Grande fermeté en bouche , le fruit est présent mais passe vraiment en arrière-plan.
Le caractère de ce vin est sans compromis sur la pureté et un profil cristallin, un véritable piège en dégustation à l’aveugle .
L’allonge est belle et termine sur une pointe d’amertume.
Beau potentiel pour la garde , ce 2000 est parti pour durer.
Le 1er rouge , vin que j’ai amené est le Trotanoy 1989. J’apprécie de plus en plus les vins de Pomerol et sur ce millésime 1989 je n’ai en Bordeaux eu que de très belles bouteilles à ce jour.
Je suis impatient de faire gouter ce vin.
Je le passe en carafe (fermée) au moment du service.
La couleur sombre au centre du disque est nettement plus évoluée sur les bords, ceux-ci virant sur le brun.
Le nez un peu serré va très vite prendre de l’ampleur et délivrer des notes complexes de sous-bois, de champignons, de fraises et de poivre. Bien qu’évolué le nez est très net, sans déviance.
Le boisé est parfaitement fondu tant au nez qu’en bouche ou le vin de puissance moyenne joue dans la gamme plaisir.
A ce moment là, arrive une pintade désossée farcie aux cèpes et morilles qui jouera un bel accord avec Trotanoy 1989.
A parfaite maturité, ce vin semble gagner en intensité au bout d’un 1/4 d’heure, il ne déclinera pas et si je ne pense pas qu’une garde supplémentaire lui sera favorable il s’est montré sous un très bon jour ce soir-là.
Le 2ème rouge s’annonce avec une robe plus profonde et concentrée.
Le nez est très engageant sur un beau fruité et une touche de violette qui donne un côté floral.
En bouche c’est concentré, soyeux et gourmand , techniquement le vin n’a aucun défaut, c’est très bon mais il manque quelque chose pour en faire une vraie réussite.
Cette Petite Chapelle de Bernard Dugat Py 2001 est tout de même au niveau d’un 1er Cru Bourguignon, on en attendait tout de même un peu plus au vu de l’excellent Evocelles de la même année bu l’année dernière.
Pour finir Anthony nous sert pour le dessert un SGN de Pinot Gris situé sur le Grand Cru Hatschbourg , la cuvée Amédée 2003.
Nez sur le citron confit et les fruits exotiques, la bouche s’agrémente de touches de melon Jaune.
Joliment fait, la liqueur se rapproche plus d’une vendange tardive que d’un grains nobles et chose rare le vin ne souffre pas des défauts de lourdeurs et de déséquilibres souvent rencontrés en Alsace et dans de nombreuses régions sur ce millésime 2003.
Agréable il terminera joliment cet excellent repas proposé par notre hôte, Anthony.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble