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Dimanche 6 juillet 2008, c’est quoi Paris ?

Publié le 27 septembre 2008 par Memoiredeurope @echternach

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Vraiment curieux cet arrêt de quelques heures à Paris. Si j’avais été seul, je crois que je l’aurais évité, mais il me semblait normal de faire ce cadeau à deux stagiaires qui n’auraient pas compris qu’on passe si près sans s’arrêter.

Ce matin, de nouveau, Pierre et Colette Gautier étaient là pour offrir le petit déjeuner et plus encore : leurs souvenirs. Leur nom ne dira sans doute rien, sinon à ceux qui ont fréquenté à Tours une boutique destinée aux photographes. Photographes eux-mêmes, ils sont sortis du cadre habituel pour aller à la rencontre de personnalités, quand cela se pouvait.

Parmi ces personnalités, figure Alexander Calder dont l’atelier de Saché semble avoir impressionné bien des Tourangeaux. Une grande partie de ses mobiles et de ses stabiles ont été fabriqués chez Biémont à Tours. Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble que ces trois là ont du bien s’entendre. Je ne connais Calder que de photos et au travers des films que la Fondation Maeght a montrés, mais je vois bien sa carrure se mesurer à l’espace photographique, en débordant toujours un peu, tant son corps est présent. En tout cas, une série de leurs photographies font partie de l’exposition qui se poursuit au Château de Tours jusque mi octobre.

Mais le chemin du retour nous amènera donc à Paris. Que choisir un dimanche après midi du début du mois de Juillet ? Mes pas me ramènent toujours à l’épicentre. Notre-Dame et le quartier latin. A une extrêmité l’île de la Cité et à l’autre, le bas de la rue Mouffetard, en passant par la Place de la Sorbonne et les Jardins du Luxembourg.

C’est vraiment curieux de revenir en touriste là où on a vécu si longtemps, tous les jours. Je m’assieds un grand moment le long de la perspective de la Fontaine de Médicis. De Catherine à Marie, les Médicis font un pont entre Amboise et Paris. Et le Palais du Luxembourg devient la version française, un peu trop civilisée, du Palazo Pitti.

Je n’ai pas pris beaucoup de photographies.

Je regarde donc avec d’autant plus de curiosité celles de Silvia et Christian. Il y a  bien entendu des photographies touristiques, silhouettes souriantes devant Notre-Dame. Mais Christian a tenu à assurer une sorte de continuité. Il a régulièrement photographié l’autoroute, puis l’entrée dans la capitale, la Tour Eiffel ou le Musée d’Orsay, tandis que nous progressions vers le centre. Les bouquinistes et les piétons, le Jardin des Plantes et la Mosquée, repères sans doute inédits pour lui. Plus loin, une bouche de métro et une pharmacie. Christian est Berlinois. Berlinois tout court, mais ses parents auraient dit : Berlinois de l’Est.

Il continuera d’ailleurs à photographier le paysage de l’autoroute de l’Est, choisissant les pancartes qui signalent des champs de bataille. Son histoire, à lui aussi.

Comme en juillet l’an passé, lorsque j’ai parcouru des espaces un peu équivalents avec les amis brésiliens de Marie et Peer. Une sorte de footing, d’exercice de mémoire. Là et là, et un peu plus loin: un restaurant connu, l’appartement d’un ami, une merveilleuse conversation devant une bière, des rêves d’avenir, des instants très doux, des milliers de  séances de cinéma, superposés sur plus de trente années de fréquentation quasi quotidienne. 

Allez ! Je vais un peu plus loin.


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