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Anthologie permanente : Antonio Porchia

Par Florence Trocmé

Ce qui naît de ce monde porte dès la naissance la vieillesse de ce monde.
Lo que nasce de este mundo lleva la vejez de este mundo  desde que nace.

Qui rassemble sa solitude, pour être seul avec elle, ne finit jamais de la rassembler.
Quien recoge su soledad, para quedarse sono con ella, nunca termina de recogerla.

S’éveiller est toujours une surprise.
Despertar es siempre una sorpresa.

Les fleurs sont éternellement belles, sans un lendemain.
Las flores son eternamente bellas, sin un mañana.

Ce que je vois, je dis que c’est ce que je vois, sachant que je mens.
Lo que veo, digo que es lo que yo veo, sabiendo que miento.

Mon réveil entre rêve et rêve n’interrompt pas mon rêve.
Mi despertar entre sueño y sueño, no interrumpe mi sueño.

Si tu as un monde, ne le perds pas en cherchant en lui un monde.
Si tienes un mundo, no lo pierdas buscando en él un mundo.

Antonio Porchia, Voix abandonnées, édition établie et préfacée par Laura Cerrato, traduction de Fernand Verhesen, éditions Unes, 1991, p. 23/22 , 33/32, 39/38, 43/42, 49/48, 63/62, 65/64.

Contribution de Tristan Hordé

bio-bibliographie de Antonio Porchia

 

 

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