Magazine Cuisine

Le Tamaryoku-cha 玉緑茶 (ou guri-cha ぐり茶)

Par Florentw
Tamaryoku-cha, ou guri-cha, sont des appellations qui regroupent en réalité deux types de thé japonais fort différents par leur saveur, mais dont la forme des feuilles est proche, recourbée, frisée en quelque sorte. Ces deux noms font références à cette forme particulière, différente de celle du sencha ou du gyokuro, dont les feuilles sont droites.
Quoi qu'il en soit, ces deux thés sont tous deux très peu répandu au Japon, leur production est très faible. Rares sont les boutiques à en vendre. Ensembles, ils ne représentaient que 3,1% de la production en 2008.
1. Le kama-guri
Le Tamaryoku-cha 玉緑茶 (ou guri-cha ぐり茶)
Le premier type de thé désigné sous ce nom est un thé vert dont l'oxydation est stoppée par chauffage direct des feuilles dans une sorte de grande poêle. Il s'agit donc d'un thé vert produit selon la méthode chinoise. C'est le thé appelé tô-cha durant l'époque d'Edo et qui eu un grand succès auprès des lettrés de l'époque.
On l'appelle aujourd'hui kama-guri 釜ぐり, kama-iri-cha 釜炒り茶 ou encore, kama-iri-sei tamaryoku-cha 釜炒り製玉緑茶 (kama désignant l'espèce de poêle qui sert à stoppé le processus d'oxydation). Ses feuilles sont d'un vert terne, sans lustre, tirant parfois un peu sur le blanc. Sa liqueur est d'un beau jaune doré, complètement translucide. C'est un thé à la saveur légère, qui met plutôt l'accent sur son doux parfum.
Il n'est plus produit aujourd'hui qu'à Kyûshû, en particulier dans les departements de Saga et de Nagasaki selon la méthode de Ureshino 嬉野, et dans le départements de Kumamoto et de Miyazaki selon la méthode de Aoyanagi 青柳. Il en existe aussi une production dans une quantité infime à Shikoku.
Après le chauffage direct, les feuilles sont malaxées, puis passent par diverse phases de séchage et de chauffage (dans le but dans faire ressortir la saveur).
Pour le faire infuser, on peut utiliser une très chaude, à 95°C.
2. Le mushi-guri
Le Tamaryoku-cha 玉緑茶 (ou guri-cha ぐり茶)
Le second thé est un thé vert qui vu le jour au Japon dans les années 1930 pour être exporté vers les pays musulmans. On avait alors besoin de trouver de nouveaux marché pour exporter du thé après que l'occident ai commencé à bouder le sencha. Or, dans le monde musulman, si l'on consomme beaucoup de thé vert, on consomme du thé vert chinois, à la forme différente du sencha. Les instalations (usines, ...) au Japon rendant impossible la production industrielle de kama-iri cha, proche du thé vert chinois, on eut l'idée de sauter une des phases de malaxage du sencha, celle qui donne au sencha sa forme caractéristique en forme d'aiguille, pour obtenir un thé vert, certes dont l'oxydation est stoppée à la vapeur, mais dont la forme est proche des thé verts chinois.
Ainsi, le mushi-guri 蒸しぐり, ou mushi-sei tamaryoku-cha 蒸し製玉緑茶, est un thé au la saveur et au parfum bien plus proche du sencha que du kama-guri.
De cette manière, sa méthode préparation peut-être calquée sur celle du sencha, sinon que l'on peut utiliser une eau à 80°C.
la production du mushi-guri est nettement plus importante que celle du kama-guri. Cette production est néanmoins également concentrée sur Kyûshû, mais on en trouve aussi ailleurs, notamment à Shizuoka.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Florentw 4836 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine