Le Parisien s’interroge : « L’aspartame, cet édulcorant de synthèse qui remplace le sucre, est-il dangereux pour le foetus ? ».
Le journal observe que « c'est ce que tend à prouver une étude épidémiologique menée par la fondation Ramazzini de Bologne (Italie), parue en septembre dans
Environnemental Health Perspectives ».
Le quotidien explique que « les chercheurs italiens ont étudié des lots de 75 à 95 rats, jusqu'à leur mort, qui avaient
été exposés à l'aspartame à partir du douzième jour de leur gestation. Pour les sujets exposés à une ingestion quotidienne équivalente à 100 mg par kg, le taux de tumeurs mammaires, de cancer,
grimpe à 31,4 % contre seulement 18,7 % pour des témoins adultes sans exposition in utero ».
Le Parisien cite notamment Laurent Chevalier, médecin consultant en nutrition, qui déclare
que « cette publication nous alerte et devrait nous inciter à des mesures de précaution voire d'interdiction provisoire de l'aspartame chez les femmes enceintes, en
attendant des études complémentaires ».
Le journal remarque par ailleurs que « le Pr Jacques Domergue, chirurgien du tube digestif et député UMP de Montpellier
(Hérault), a adressé au cabinet de Roselyne Bachelot une question écrite ».
Le praticien écrit ainsi : « Certes, c'est une étude sur l'animal et il ne s'agit pas
de créer un mouvement de panique. […] Mais dans le principe de précaution, en attendant une évaluation clinique sur l'homme, il est nécessaire d'alerter. A ce jour, on ne connaît pas le risque
».
Le Parisien relève toutefois que « l'Afssa se montre sceptique sur cette nouvelle étude », Marie Favrot, de la direction d'évaluation des risques nutritionnels et sanitaires
de l'Afssa, remarquant : « L'Agence européenne qui gère aujourd'hui le dossier des additifs a demandé aux auteurs de cette étude de fournir les données brutes qui permettent de refaire les
calculs et de vérifier les résultats. Tant que ces données ne sont pas fournies, on ne peut la prendre en compte ».
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