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Cette année, c'est "Coupe Heineken"

Publié le 02 mai 2010 par Ansolo

En l'emportant cet après-midi face au Munster, le Biarritz Olympique a offert à ses supporters une qualification certaine pour la prochaine édition de la Heineken Cup. Et, surtout, le BO a parachevé le quasi-triomphe des clubs Français dans les compétiions européenne. Car en plus d'une finale franco-française en HCup, il y aura un représentant tricolore en Challenge Cup (Toulon sera opposé à Cardiff).

En ce qui concerne la "grande" coupe d'Europe, on dira que la logique du terrain a prévalu. Les équipe qui recevaient l'ont emporté. Et malgré une cohorte de supporters non négligeable, les équipes visiteuses du Leinster et du Munster ont eu le désavantage de disputer leur match loin du Royal society ou du Thomond Park.

Evidemment, il ne s'agit pas de la seule explication de la défaite des représentants d'Erin. D'ailleurs, on observera des similitudes dans les deux victoires Françaises.

Toulouse, comme Biarritz, ont su tourner la deuxième mi-temps à leur avantage, après une première période relativement équilibrée. Grâce, notamment, à des ressources physiques remarquables. Ce qui, au passage, apporte la contradiction à ceux qui critiquent le calendrier surchargé, synonyme de fatigue. On ne polémiquera pas, en se contentant de louer le superbe travail des préparateurs physiques des deux clubs.

Autre point commun, la supériorité des packs tricolores sur leurs homologues Celtes. Même si ce fut un tantinet plus équilibré entre Biarritz et le Munster, la mêlée fut à l'avantage des Français. Et source de pénalités et de lancements de jeu en leur faveur. La touche, pourtant le point fort des Munstermen, fut un calvaire pour la red army.

A cet égard, on relève un autre point commun dans les deux succès : l'absence d'un joueur clé a perturbé les Irlandais bien plus qu'ils ne l'avoueront. Au Munster, la défection de Paul O'Connell a privé le pack d'un preneur de balle hors de pair en touche et d'un leader incontestable. Au Leinster, le remplaçant Shaun Berne n'a pas fait oublier le jeune prodige Johnatan Sexton. Et malgré une bonne prestation de l'Australien, on a senti le Leinster moins allant en attaque et, surtout, dans le déplacement au pied.

La différence entre les deux victoires réside peut-être dans le fait que le Stade Toulousain et Biarritz l'ont emporté en jouant le jeu qui leur réussit le mieux : en se passant le ballon dans les intervalles côté rouge-et-noir, en défiant la défense au ras et en cherchant davantage le défi physique côté Biarrot. Cependant, on ne cherchera pas à opposer les styles de manière trop systématique. Car dans un cas comme dans l'autre, il a fallu répondre présent sur les fondamentaux et écarter le jeu pour étirer la défense, avant de trouver les failles. Sur deux essais pour Toulouse, sur pénalités pour Biarritz.

Alors, c'est vrai, la finale du 22 mai au Stade de France aura le goût bizarre d'une rencontre pour le Brennus, sans Brennus. Et les amateurs d'ambiance celto-houbionnée en seront pour leurs frais. Mais ne boudons pas le plaisir d'un match pour la suprématie européenne entre deux représentants d'un rugby qui truste les récompenses, comme l'Irlande l'an passé. Et le vainqueur aura, pour parvenir à soulevé la coupe, battu des Anglais, des Gallois et des Irlandais.

Et n'oublions pas que ce duel fratricide se déroulera pour la première fois en France.

Une bonne raison pour faire la fête, et profiter du bonheur rare d'un match à enjeu où des Français l'emporteront à la fin. Quoi qu'il arrive...


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