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Anthologie permanente : James Sacré

Par Florence Trocmé

On ne peut rien savoir, ça qu'on voudrait
S'en va. À l'intérieur de soi tout s'effondre.
C'est l'impression qu'on a, pourtant
Vivre continue, c'est possible d'écrire.
Et comme si un orient
À cause de quelqu'un d'autre :
On ne saura pas dire, et ça aussi s'en va.
Vivre est un effondrement
Parmi des mots qu'on ne comprend pas.

Les yeux sans remuer de mon père :
Je le regarde qui regarde
Au fond de quel temps perdu, paroles d'emportements
Grands gestes qu'il fera plus
Le temps qui venait le temps
Que voilà, c'est compté, regard,
Qui me parle ou pas ?
Chacun s'en va, je sais plus.

Et toi qui regardes aussi :
Questions pour les partager.
N'importe qui, mon père ou le tien lecteur, mon père ou le tien
Qui vont mourir.

C'est bien connu, on a tous une famille
Pleine d'histoires de rien, tout, quelque chose
Comme une machine à connaître le monde
Conneries finesse, plein
De malconfort et quand même on est bien.

On porte ça dans le sourire qu'on a :
Quelqu'un d'autre qu'on rencontre
Si ça va pas lui faire peur ?

James Sacré, Un paradis de poussières, André Dimanche, 2007, p. 129, 131 et 132.

contribution de Tristan Hordé

James Sacré dans Poezibao :
Sacré JamesExtrait 1 (trois textes), extrait 2
Trois anciens poèmes mis ensemble pour lui redire je t'aimerecension de Aneries pour mal braire et de Broussaille de Prose et de vers (par Tristan HordéKhalil el Ghrib, note de lecture par Tristan Hordé

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