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Shabu-shabu "fondue" japonaise

Par Marie-France Ono
Première prÊcision, le "u" se prononce "ou".
Alors maintenant, répétez à voix haute...
et vous allez peut-être comprendre pourquoi je me fais toujours l'impression d'être auvergnate quand je parle de ce plat.
En plus, ça bout ça bout lui correspond bien.
Alors, de quoi s'agit-il?
C'est le genre de plat que l'on fait cuire au fur et à mesure que l'on mange, à table, d'où sans doute l'analogie à la fondue dans la façon dont je le trouve généralement traduit en français.
C'est très convivial, au point qu'on hésite un peu plus à la faire lorsque l'on n'est que deux à table.
Au premier plan de cette photo, vous distinguez peut-être quelque chose d'un peu long et très foncé. C'est un morceau d'algue kombu que l'on met en premier dans le récipient. Là, c'était chez un de mes beaux-frères. A la maison je n'utilise guère de kombu et encore de katsuo-bushi, la bonite séchée: mon mari y fait quasiment de l'allergie et moi-même c'est limite. On sert beaucoup de légumes habituellement. Vous voyez ici une variété de champignons, uen verdure dont j'ignore le nom français, des nouilles de riz qu'on met à la fin, quand le bouillon a bien le bon goût de tous les éléments qui ont cuit.
 
et les autres incontournables: le chou chinois, le poireau qui est en réalité une variété d'oignon vert, le tofu. Le chou, surtout les morceaux où il y a des côtes; le poireau aussi sont tout de suite mis dans la casserole;
 
et l'apothéose: la viande sans laquelle il n'y aurait pas shabu-shabu. On peut le faire avec du bœuf, du porc, de l'agneau. La viande est coupée très fin comme une feuille de cigarette. Elle cuit en étant gentiment remuée alors qu"on la tient avec les baguettes, le temps de dire shabu shabu

Certains parfument un peu l'eau de cuisson, avec du shoyu par exemple.
Vous pouvez essayer de le faire en France, quitte à avoir de la viande coupée moins finement...Je crois qu'à Paris, il y a quelques bouchers spécialisés pour la coupe à la japonaise, mais je ne sais pas où.
C'est aussi un plat chinois et coréen. Simplement, il y a des variantes dans les bouillons de cuisson. Dans le Shichuan, il est terriblement épicé, tout rouge de piment, et d'ailleurs on l'appelle "la casserole de feu".
Et comme c'est assez sympa à voir aussi, je vais vous montrer un petit restaurant dans le sous-sol de Ginza, qui est spécialisé dans les nabe, mais celui-là, c'est à la façon  de Taiwan. Nous avons choisi à l'agneau.

Bon appétit !

  

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