il y a toujours ce vieux chien galeux
qui passe à la même heure seul
et qui semble trembler de peur
ne vois-tu pas comme il te ressemble
mais tu ne vois rien tu as le nez en l’air
tu rêves que des paroles d’amour s’élèvent
autour de toi parmi de frais parfums
comme si tu baignais dans la clarté des jours
et déjà ton avenir sombre dans ton passé
avec la lumière blanche d’un astre mort
alors tu composes la mélopée des veilles
et lourdement tu rimes l’insomnie
le chien pousse un gémissement sourd
et s’éloigne et va mourir au loin
(Jean-Claude Pirotte)