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Anthologie permanente : Mario Luzi

Par Florence Trocmé

Mémoire de Florence

Et lorsque résistaient
sur la conque de brume
tes sublimes murs souffrants
dans la lumière du fleuve
parmi les monts de Consuma,
plus net était le souffle de la vie
tandis qu’elle s’enfuyait ;
et là où souvent on entendait,
à travers les battants entr’ouverts des portes
à l’écoute de la lune,
ta voix reculer dans des chambres
pensives, mais sans mourir,
non pas un pleur, mais une musique accordée
aux siècles affluait. Sans un cri,
ni un sourire pour moi le long de tes routes
sourdes qui conduisent à l’Elysée….

Memoria di Firenze

E quando resistevano
sulla conca di bruma
le tue eccelse pareti sofferenti
nella luce del fiume
tra i monti di Consuma,
più distinto era il soffio della vita
intanto che fuggiva ;
e là dove sovente s’ascoltava
dai battenti socchiusi delle porte
origlianti la luna
la tua voce recedere in assorte
stanze ma non morire,
non un pianto, una musica concorde
coi secoli affluiva. Senza un grido,
né un sorriso per me lungo le sorde
tue strade che conducono all’Eliso…

Mario Luzi, Cahier gothique, traduction Jean-Yves Masson, édition bilingue, Verdier, pp. 62, 63

bio-bibliographie de Mario Luzi

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