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There Is A War

Publié le 05 mars 2011 par Polyphrene
There is a war between the rich and poor,A war between the man and the woman.There is a war between the ones who say there is a warAnd the ones who say there isn't.
Why don't you come on back to the war, that's right, get in it,Why don't you come on back to the war, it's just beginning.[]
There Is A WarQuelle étrange chanson, presque véhémente, troublante, déconcertante, mais dont Léonard Cohen dit lui-même qu’elle est un cri d’alarme, un encouragement à réagir, qu’il est très difficile de la chanter sans tomber dans le piège d’en faire un simple slogan… et qu’il ne pense pas avoir lui-même trouvé la manière exacte de la chanter.Dans d’autres interviews, il la décrit comme une réponse triste et amère aux menteurs et faux-prophètes, et dit l’avoir écrite à propos de ce « trou noir du cosmos sociologique », ce « triangle des Bermudes de l’Idéalisme » dans lequel « toutes les plus belles et nobles idées » qui fleurirent dans les « années 60 » disparurent à jamais.Nous ne vivons pas dans « le meilleur des mondes », et les discours lénifiants sont aussi toxiques que les déchets que nous déversons sans cesse dans notre environnement. Il se trouve toujours des « gens bien pensants » pour soutenir que le réchauffement planétaire est sans rapport avec les activités humaines, que les « joints » ne font que du bien, que le vin est bon pour la santé, que les ondes dans lesquelles nous baignons sont sans danger, que nous ne sommes pas près d’épuiser les énergies fossiles, que les effets secondaires des médicaments sont mineurs en regards de leurs bénéfices (ce qui est tout à fait exact si l’on parle des bénéfices des industries pharmaceutiques)…J’entendais hier soir une émission radiophonique racontant qu’il n’y a pas si longtemps des gens « très bien » soutenaient que les esclaves étaient fort bien traités, très heureux de leur sort…Mais non : tout n’est pas plus rose aujourd’hui que jadis. C’est la guerre, nous dit Léonard Cohen.« Indignez-vous » dit Stéphane Hessel.*
Il y a la GuerreC’est la guerre entre les riches et les pauvresC’est la guerre entre les hommes et les femmesC’est la guerre entre ceux qui disent que c’est la guerre et ceuxQui disent qu’elle n’a pas lieuQue ne retournes-tu à la guerre ? C’est vrai, qu’attends-tu ?Que ne retournes-tu à la guerre ? C’en est le début !Oui, avec femme et enfant, je vis iciLa situation ne cesse de m’énerverEn relâchant son étreinte, elle dit « Tu appelles ça l’Amour ? »J’appelle ça « corvée »Que ne retournes-tu à la guerre, mais pas en touristeQue ne retournes-tu à la guerre avant qu’elle nous touche ?Que ne retournes-tu à la guerre ? Enervons-nous tousTu n’ supportes pas c’ qu’elle a fait de moiTu préfères le gentilhomme que j’étais naguèreQuand j’étais si facile à vaincre, facile à commander au doigtQuand j’ignorais même que c’était la guerreQue ne retournes-tu à la guerre ? Ne te sens pas gênéeQue ne retournes-tu à la guerre ? Tu peux même te marierC’est la guerre entre les riches et les pauvresC’est la guerre entre les hommes et les femmesC’est la guerre entre la gauche et la droiteC’est la guerre entre blancs et noirsLa guerre entre les pairs et les impairsQue ne retournes-tu à la guerre ? Assume ton petit fardeauQue ne retournes-tu à la guerre ? Soyons tous égauxQue ne retournes-tu à la guerre ? Entends-tu quand je parle ?(Traduction – Adaptation : Léonard Cohen)


* Ces commentaires et le rapprochement que je me permets de faire entre ces deux personnages n'engagent que moi, évidemment !

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