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Neuf crus classé du Médoc (et un second vin)

Par Eric Bernardin


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Voici mes impressions sur les 10 vins dégustés lors du Festival du livre culinaire. De temps en temps, sur un blog qui s'appelle à boire et à manger, c'est bien de parler glou-glou (oui, je sais, ça manque aussi de miam-miam en ce moment...).

Lagune 2002 : un Médoc assez classique, entre deux âges. Il a perdu le fruit de sa jeunesse tout en n'ayant pas acquis la complexité du vieillissement. A attendre impérativement.

Palmer 2001 : ce vin est plus moelleux et plus séducteur, avec une très belle fraîcheur pour équilibrer le tout. Se boit dès aujourd'hui avec beaucoup de plaisir.

Lascombes 2005 : j'étais évidemment curieux de goûter CE château dans CE millésime. Le nez est (trop?) charmeur, mêlant les notes de fruits bien mûrs au moka et aux épices. La bouche est charnue, avec des tannins soyeux. Du bel ouvrage, mais je n'ai malgré tout pas vraiment accroché. Il y a un côté "déraciné" qui me dérange.

Gruaud Larose 2001 : un peu comme la Lagune. Pour l'instant, c'est assez monolithique. A revoir.

Ducru-Beaucaillou 1999 : nez et bouche sur des notes tertiaires. Les tannins sont bien fondus. Mais le tout donne un sentiment de dilution. On est loin de la qualité des Ducru actuels.

Léoville-Barton 1999 : la plus grosse matière de la dégustation, avec un fruit et une fraîcheur impressionnants. Ce n'est pas encore en place, mais c'est prometteur. Attendre 10 ans au moins.

Clos du Marquis 2001 : pour moi, la grande surprise de la dégustation. Le nez et la bouche sont éclatants, sans la moindre trace d'élevage : le cassis et le cèdre dominent, avec cette fine acidité de bout en bout, typique de Las-Cases ; et puis une matière mûre gourmande. Pour ceux qui veulent se faire plaisir avec un Médoc aujourd'hui, ne pas hésiter (à 20 € environ à l'époque : un bon rapport Q/P).

Lynch-Bages 2001 : Y a moins l'effet de surprise que le Clos du Marquis, mais ce vin a dominé le débat. Il est vraiment excellent. La fraîcheur du vin précédent avec une matière plus ample, plus riche, avec un superbe velouté. J'ai vraiment adoré !

Pontet-Canet 2001 : il a eu le désavantage de passer après Lynch-Bages. Du coup, il paraissait un peu sévère. Mais assurément un beau vin dans le plus pur style pauillacais.

Cos d'Estournel 2001 : un nez très exotique, raffiné. Une bouche dense et mûre, aux tannins parfaitement polis. On pouvait pressentir qu'il suffisait d'une aération un peu plus grande pour qu'il offre beaucoup de plaisir. En tout cas, une valeur sûre sur ce millésime.

Merci aux châteaux qui nous ont offert ces bouteilles pour l'occasion.

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Ariane Daguin, Bibi, Robert Camuto et Pierre

Voir ICI les impressions de Pierre

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