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La saison des courges est ouverte

Par Natalia Kriskova

Halloween

Novembre approchant, par crainte du gel, nous avons cueilli les dernières courges. Les voici bien au sec, au grenier.

En fait, il ne gêle guère. Il y a toujours des framboises au fond du jardin, le basilic est en pleine forme et les dernières figues mûrissent sans souci, pour le plus grand bonheur de mini K. Hier, lors d'une petite balade en forêt, nous avons trouvé encore quelques mûres.

En ce moment, les petits plats de Natalia n'ont pas le temps de prendre la pose. Et puis l'appareil photo est tombé dans le sable de Royan le 1er octobre. Depuis, le zoom n'en fait qu'à sa tête.

Ces vacances (dites de Toussaint), je les ai encore passées à travailler. Toujours la même litanie : copies à corriger, cours à préparer, colloque à organiser, articles en retard, réunions qui n'en finissent pas, avalanches quotidiennes de courriels. En prime, un bon rhume (ma spécialité, le rhume de vacances). Quand je vois ce que je gagne, comparé au temps passé, au niveau de qualification exigé, à l'ingratitude du public... je ferais mieux d'aller faire du secrétariat (je le dis en connaissance de cause : je pourrais gagner quasiment le double de mon salaire, pour 32h hebdomadaires de travail à peine). 

Les étudiants d'aujourd'hui sont des consommateurs comme les autres. Ils viennent à la fac parce qu'ils se sentent obligés d'avoir un diplôme universitaire à inscrire sur leur CV. Ils pensent aussi qu'il suffit d'acquitter le montant de l'inscription pour "avoir droit" au diplôme et mieux se vendre à l'issue... Une proportion non négligeable d'entre eux négocie, en début d'année, des dispenses d'assiduité, des validations d'acquis, au motif qu'ils ont besoin de temps pour faire autre chose que la licence de musicologie.

Et si moi aussi, je prenais du temps pour faire autre chose ? Si je vendais mes confitures au marché ? Et pourquoi pas mes courges ? Ah certes, je n'en vivrais pas, mais au moins, je me prendrais moins souvent le chou !

Confit de courge butternut aux oignons doux

 

butternut-confite1.jpg

- 1 petite courge butternut

- 2 oignons doux des Cévennes (la saison c'est en ce moment)

- 10 cl de crème liquide entière

- 1 cs de chapelure

- 2 noix de beurre

- sel, poivre

1. Préchauffez le four à 160° C.

2. Détaillez la courge pelée et épépinée en lamelles de 2 mm d'épaisseur. Emincez les oignons.

3. Faites revenir les oignons dans une noix de beurre jusqu'à ce qu'ils soient tendres, réservez. Faites revenir la chapelure avec le reste de beurre pendant une minute, puis retirez du feu.

4. Disposez les lamelles de courge et les oignons dans un plat à four en céramique. Salez, poivrez, parsemez de crème liquide, ajoutez la chapelure et couvrez d'un papier aluminium. Enfournez pour 30 minutes environ. Au bout de ce temps, retirez le papier aluminium et laissez cuire encore 15 minutes. Si la courge absorbe trop de liquide et menace de sécher, rajoutez un peu d'eau en cours de cuisson. 

Dégustez avec une viande de porc traitée en salaison (jarret, petit salé...) ou fumée (jambon de la Forêt-Noire, speck). La douceur de la courge et de l'oignon s'y prêtent magnifiquement.

Si vous aimez, vous pouvez ajouter une pincée de cumin moulu aux oignons lorsque vous les faites revenir.

butternut-confite.jpg

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