2012 année «Bear» ?

Chers lecteurs,

Tout en vous souhaitant, sincèrement, le tout meilleur pour l’année à venir, je ne voudrais pas confondre, ici, le rituel des voeux avec une forme d'incantation aveugle. Parce que le contexte économique et géopolitique général, la crise sociale qui s'étend dans de nombreux pays, la montée du chômage et des tensions, n'est-ce pas...

Deux écueils comme toujours se présentent. D'un côté, verser dans un pessimisme excessif et s'y complaire, prophétiser la survenue de nouvelles catastrophes ; de l'autre, s'en tenir à une illusoire vision "bisounours" et répéter "tout s'arrangera", histoire de s'en convaincre.

D'ailleurs, à propos de plantigrades... Dans leur langage, les traders parlent de "bear market" pour qualifier cette atmosphère : quand les indicateurs sont baissiers, que les risques de perte sont forts. L'ours, c'est à la fois l'hibernation (la passivité bougonne) et le danger du coup de patte brutal. Le "bear" impose une grande vigilance, une attention et une réactivité. C'est sans doute, une nécessité.

Et cependant, s'il faut regarder l'avenir, on sait aussi que les crises, toutes les crises, portent en elle l'annonce de changements, donc des opportunités. Parce qu'elles sont le symptome d'un besoin d'actualisation de notre vision du monde, de renouvellement, de rupture - de révolutions. On peut prévoir du chahut, des à-coups et des surprises, en 2012. Et cependant, en dépit de tout ce qui échappe à notre contrôle dans cette mauvaise fièvre européenne, il revient à l'initiative de chacun, là où il se trouve, de faire grandir la clarté, la confiance, et pourquoi pas l'enthousiasme auprès de ses proches, et de les propager dans son cercle d'influence. Voilà l'occasion de tenir, autant qu'il est possible, le rôle d'un acteur utile dans l'histoire qui s'écrit.