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The last gossip of the town

Par Mauss
Un des avantages des salons d'attente dans les aéroports, outre le fait de se nourrir bêtement de choses vraiment pas top-top (mais chez BA, les vins sont bons), c'est qu'on a un accès internet en HD qui permet, aux auteurs de blogs comme bibi, de se lâcher un peu, du style "c'est peut-être mon dernier papier, va savoir Charles " :-).

Donc, les derniers sujets "hot" qui s'étalent dans la presse du vin "internet", c'est naturellement les 19 châteaux ayant obtenu un 100/100 pour un millésime qui en est à son premier biberon.

On ne sait pas trop si c'est un besoin urgent pour Parker* de dire plus tard qu'il aura été le premier à dire tant de bien du 2009, si c'est plutôt un suicide de grande classe de ce système de points, ou si c'est une belle pirouette d'adieu avant de passer à autre chose. Ou un merci à une région grâce à laquelle, quand même, il a fait fortune. C'est du donnant-donnant.

De cet état de fait, on retiendra trois choses : 

- 1 : ceux qui n'ont eu "que" 95 ou 96 vont se sentir lésés. Réfléchissons un peu, et avouons que c'est un peu fort de café d'en arriver là !

- 2 : plus que jamais, à ce niveau de scores, le discours s'adresse avant tout aux investisseurs et non plus aux amateurs sérieux, ceux qui savent parfaitement qu'on aura plus tard une myriade de crus dont on ne parle pas maintenant mais qui seront capables, à l'aveugle naturellement, de tailler de sacrées claques à ces 19 100/100.

- 3 :qu'encore et encore, bien trop de monde passe à côté du "vrai" Parker, celui qui mentionne les "sleepers", ces bijoux qui restent à prix doux et qui devraient composer la cave de tout amateur.

Je ne reviendrai pas non plus sur les fautes de plus en plus évidentes qui apparaissent dans cette revue de Parker, avec quelques exemples criants de domaines soigneusement décrits comme ayant 75 % de CS alors même qu'ils sont à 80 % à base de merlot. Manifestement, il y a un besoin de relecture qui manque cruellement, et on peut donc se poser des questions sur des évolutions de notes totalement incompréhensibles et surtout avec des textes-commentaires faisant une sorte de grand écart avec la note. Bref, soyons circonspects comme jamais devant ce déluge de choses écrites. Et on sait qu'il est quasi impossible, dans de telles circonstances, de dire qu'on s'est trompé en retapant un chiffre. Dur pour le vigneron lésé !

Ce qui reste effarant, c'est l'amateurisme de la distribution de ce numéro du TWA sur les bordeaux 2009 où des hyper-aigris du site Parker se sentent floués parce qu'ils ont appris ces notes via un "scoop" d'un lecteur qui semble avoir eu les informations avant tout le monde. Bref, on est à Wall Street avec le grave péché de "insider information". La solution d'une publication future sous forme de pdf envoyé en même temps à tout le monde semble la sagesse même. Tant pis pour les amoureux du papier ! L'amateur de Singapour a autant le droit à recevoir l'information en même temps que l'amateur de Monkton (là où vit Parker : NDLR).

L'autre gossip de la semaine, et qui risque de durer encore quelque temps, c'est qu'enfin le FBI a arrêté le sieur Rudi Kurniawan, un jeune indonésien intrépide qui était capable de vous trouver des Ponsot 1929 (alors que le domaine, à cette date, ne faisait pas de mise directe) ou des Romanée-Conti 1945 alors même qu'il n'y a eu qu'environ 600 bouteilles de produites cette année là. Bref, on reste sidéré d'apprendre par la presse le paquet de millions qu'il a pu se faire à travers des ventes aux enchères et surtout que depuis 2003, il n'avait plus de permis de séjour aux USA alors même qu'il y réside au vu et au su de tout le monde ! 

A mon humble avis, il va y avoir du remue-ménage dans l'air ! Je ne vous dis pas tous les zozos qui vont fouiller leurs achats aux enchères pour savoir si oui ou non ce qu'ils ont acquis pour des fortunes, ne viendrait pas des caves "techniques" du sieur Kurniawan (lire, si ce sujet vous intéresse, les derniers billets (avec photos) de Mike Steinberger : ICI).

Bon, l'avion est à l'heure, faut que j'y aille mais juste quelques dernières photos de ce trop court voyage à Napa pour convaincre quelques domaines de venir au prochain WWS à Villa d'Este.

opo

Le célébrissime Opus One, qui vend 50 % de ses vins hors USA

sign

Ce panneau, très courant, se voit presque partout dans la vallée

sad

Salon de réception à Opus Oneet ci-dessous à Dana et Ovid.

dana

Dana

ovi

Ovid. De chez eux, on aperçoit, par temps idéal, les skyscrapers de San Francisco !

dana

Le gendre du propriétaire de Dana (Jae M. Chun) , un endroit où d'entrée, on ne parle qu'à voix basse

 

bart

Un grand Monsieur du vin : Bart Araujo qui produit un cru mythique encensé par Michel Bettane …

cre

… le Eisele Vineyard !

cave

A Ovid., on aime aussi les cuves à gestion parcellaire en béton.

eq

A Ovid : on retravaille les formules avant l'arrivée de laurentg : c'est pas gagné !

bibl

On commence partout des "library" du vin pour les générations futures ! Ici, à Ovid.

veg

Et partout cette végétation étrange qui vous rappelle les niebelungen !

Parker* :

Qui a déjà écrit cela ? :

"Robert Parker est un géant dans le manteau duquel une myriade de nains essayent de se tailler un pourpoint de roi."


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