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A Singer Must Die

Publié le 11 mars 2012 par Polyphrene

Now the courtroom is quiet, but who will confess.Is it true you betrayed us? The answer is Yes.Then read me the list of the crimes that are mine,I will ask for the mercy that you love to decline.And all the ladies go moist, and the judge has no choice,A singer must die for the lie in his voice.
And I thank you, I thank you for doing your duty,You keepers of truth, you guardians of beauty.Your vision is right, my vision is wrong,I'm sorry for smudging the air with my song.[]


A Singer Must DieA Singer Must Die” est un repèremajeur dans l’œuvre de Léonard Cohen, au point qu’un groupe (Philippe Le Guern et Manuel Ferrer) en a fait son nom, et que Steven Page a donné ce nom à unalbum dans lequel il en chante une reprise.Léonard Cohen ne chante pas seulement que « Le premier qui dit la vérité… doit être exécuté » : il met en cause l’un des ressortsessentiels de notre société, qui évalue, juge, et sanctionne tout, de nos paroles et actes publics jusqu’à notre vie intime et nos pensées. Tout estjaugé, pesé, évalué. Tout à une valeur, un coût, et un prix.Comme toute forme d’énergie se dégrade finalement en chaleur, c’estl’entropie de la pensée que de tout ramener ainsi à une valeur et, en fin decompte, à l’argent (il suffit pour s’en convaincre de lire un quelconquearticle dans la presse américaine, notamment en matière de création artistique,pour constater, dès les premières lignes, que l’œuvre est jugée par son prix).L’humour noir, sarcastique, de Léonard Cohen, souligne la dimension sadiquede ce comportement social. Comme la plus basse forme de l’humour est de rireaux malheurs des autres, la plus vile forme de comportement social est de tirerfierté d’une quelconque supériorité sur une échelle arbitraire qui monte sans s’élever.


A Mort le Chanteur
Le tribunal se tait. Mais qui a trahi ?Est-ce vous qui avouerez ? La réponse est : « Oui »Enumérez les crimes dont je suis accuséJ’implorerai la grâce que vous aimez refuserEt les dames deviennent moites ; le juge n’a pas le choixMort au chanteur pour le mensonge dans sa voix
Merci à vous de faire ce que vous devezTuteurs de beauté, gardiens de véritéMa vision est fausse, vous avez raisonDésolé de souiller l’air par ma chanson
Oh, la nuit est noire ; ma défense est cachéeDans les vêtements d’une femme que j’aimerais pardonnerDans ses volants de soie, où ses cuisses fléchissent, etOù je dois aller mendier sous couvert de beautéOh, bonne nuit, bonne nuit, ma nuit après nuitMa nuit après nuit, après nuit, après nuit, après nuit, après nuit
J’ai si peur que je vous écoute, carC’est l’effet que font vos gardes à lunettes noiresLeur façon de restreindre, de déshonorerLe genou dans l’aine, le poing sur le nezOui, et vive l’Etat, qu’importe qui s’en empareJe n’ai rien vu, monsieur, je suis seul’ment rentré tard
Strophe additionnelle rajoutée dans "Stranger Music" (absente de la chanson originale). A noter aussi les nombreuses variations lors des interprétations publiques, notamment quant au prix de la tombe de "three" à "sixty-dollar grave".
Gardez-moi une place dans la fosse communeAvec ceux qui monnaient le plaisir que l’on donneAvec ceux qui sont prêts, qui sont habillésQue, la tête sur leur sein, tu puisses t’allongerEt les dames deviennent moites ; le juge n’a pas le choixMort au chanteur pour le mensonge dans sa voix
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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