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[Carte blanche] "Jean-Michel Maulpoix et Paul Celan : le lyrisme après Auschwitz", par Chantal Colomb-Guillaume

Par Florence Trocmé

Jean-Michel Maulpoix et Paul Celan : le lyrisme après Auschwitz 
un article de Chantal Colomb Guillaume 
 

Le fondateur du lyrisme critique devait tôt ou tard rencontrer l’œuvre de Paul Celan sur son chemin ; cette rencontre eut lieu à la fin des années quatre-vingt-dix et se manifesta très concrètement dix ans plus tard, en 2009, par la publication d’un essai consacré à l’analyse de l’anthologie poétique publiée par Celan sous le titre de Ausgewählte Gedichte en 1968 et traduite par Jean-Pierre Lefebvre en 1998 dans la collection Poésie/Gallimard. Celan dont l’œuvre incarne la persistance du lyrisme après Auschwitz ne pouvait en effet qu’alimenter la réflexion théorique de Jean-Michel Maulpoix qui à l’automne 1999 publiait un numéro du Nouveau Recueil intitulé « D’un lyrisme critique » dans lequel Jasmine Getz citait un vers de Fadensonnen : « Es sind noch Lieder zu singen jenseits der Menschen(1) » (« Il y a encore des chants à chanter au-delà des hommes »). L’intérêt de Jean-Michel Maulpoix pour Celan est explicite dans Le poète perplexe où il cite Celan puis établit un lien très fort entre leurs deux œuvres : 
« Il y avait de la terre en eux et ils creusaient » écrit Paul Celan, dans La rose de personne
Creuser : ce verbe m’obsède. Est-ce le sens ou la tombe ? 
Écrire : renverser en creusement le primordial mouvement d’envol.(2) 
 
Nous voudrions donc nous interroger sur l’impact de l’œuvre de Celan sur la poésie de Jean-Michel Maulpoix avant de voir comment il l’intègre à sa réflexion théorique. C’est dans Pas sur la neige que la présence de Paul Celan est la plus forte, recueil paru seulement deux ans après Le poète perplexe ; la lecture de quelques livres de Celan et notamment ce verbe « creuser » semblent avoir marqué l’écriture de Pas sur la neige que nous tenterons de relire en lien avec cette nouvelle définition de l’acte d’écrire. Nous nous demanderons ensuite ce que Jean-Michel Maulpoix retient de Celan dans son œuvre théorique avant de voir quelle place il lui accorde dans sa lecture des poètes de la modernité. 
 
 
Pour lire cet article, cliquer sur le lien de téléchargement ci-dessous : 
Téléchargement "Maulpoix et Celan", par Chantal Colomb Guillaume 

 
[1] Paul Celan cité par Jasmine Getz, « Ce reste qu’est la poésie », dans Le Nouveau Recueil, n° 52, septembre-novembre 1999.  
[2] J.-M. Maulpoix, Le Poète perplexe, Paris, José Corti, 2002, p. 36


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