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De la rue “Plus tard” à la place “Jamais”

Par Wilntonga

“Plus tard”…voilà un ennemi public que nous côtoyons tous les jours. Dangereux et tueur en série, il apparait sous des airs heureux, nous offrant un peu de bonheur et de répits, pour prendre beaucoup plus : l’essentiel. Ses faits d’armes sont légions et ont détruit à jamais des vies….sous son arme terriblement destructrice.

Jean Paul avait vu juste. En visitant une des villes importantes de son pays, il avait noté ce business particulier que des Expatriés étaient entrain d’y développer. Renseignements pris, il s’était rendu compte qu’il ne pourrait pas avoir les moyens nécessaires à l’investissement pour démarrer. Il avait donc passé un petit moment à étudier le dispositif technique afin de voir s’il pouvait le reproduire lui-même. Ses études l’y prédisposaient. Il a fini par comprendre et est rentré dans sa ville, complètement vierge de ce business. Il a fabriqué un prototype et l’a testé, l’affaire marchait à merveille. Au lieu de lancer l’affaire, il s’est dit que ce serait plus cool de proposer son propre dispositif technique en vente et a investit les maigres moyens qu’il avait afin de faire plusieurs exemplaires. Là aussi, le travail de production a fonctionné. Il s’est ensuite dit qu’il pouvait aller plus loin…et donc au lieu de mettre en vente les appareils pour le business, il a décidé d’initier une nouvelle étude pour les rendre plus performant…et a commencé à y travailler…Des clients qui avaient entendu parler de son travail le pressaient de vendre, mais Jean Paul promettait qu’il offrirait mieux dans quelques jours…

Jean Paul a effectivement trouvé les moyens d’améliorer l’appareil….Mais sa ville qui en était vierge, s’est retrouvée inondée d’appareils du même genre et moins cher…Bien sûr, les acheteurs n’avaient pas attendu Jean Paul qui s’est retrouvé avec toutes ses fabrications à la maison…sans personne désormais disposé à les lui acheter…Plus tard a eu raison de lui.

Eliane avait remarqué une petite anomalie…un petit chiffre qu’elle ne comprenait pas dans le cahier de compte. Mais elle était occupée à dédouaner ses nouvelles marchandises au port. Elle n’en a pas fait cas et en réalité, c’était un tout petit détail. Mariette, sa meilleure amie est venue quelques jours après lui rendre visite et a attiré son attention sur le fait que la gérante de sa boutique ne semblait plus très catholique. Le bruit courrait qu’elle soutirait l’argent dans les caisses pour ses besoins personnels. Eliane se disait qu’il fallait vérifier cela, mais les formalités douanières mettaient trop long et l’embarrassaient carrément. Elle avait besoin d’avoir la tête calmée pour s’occuper de tout cela. Ces nouvelles marchandises à dédouaner représentaient beaucoup. Elle s’était endetté et avait beaucoup misé sur ce que cela pourrait rapporté. Elle s’y est mise à fond, n’ayant même plus de temps pour passer dans sa boutique durant près de deux semaines.

C’est la banque qui a appelé Eliane. Sa gestionnaire de compte s’étonnait des mouvements importants qu’il y’avait eu dans le compte et voulait se rassurer qu’Eliane n’avait pas besoin de conseils ou d’aide…Cinq minutes après, Eliane était à la banque..le compte de la boutique était vide…La gestionnaire ne répondait plus au téléphone et depuis trois jours, les deux vendeuses ne l’avaient pas vu…La caisse quant à elle n’avait plus que les recettes des trois jours pendant lesquelles elle avait disparu…Plus tard avait bien tout organisé encore.

Herman et André avaient passé beaucoup de temps à mettre en place leur business. Grâce à des efforts bien coordonnés, ils avaient eu quelque succès. Un ami leur avait conseillé de se mettre sur internet et ils avaient trouvé l’idée excellente. Mais ils avaient assez peu de temps et à chaque fois que le sujet revenait sur la table, il y avait une autre priorité.

Ils sont finalement tombé sur Mr Blanchard, un personnage carré avec une vision plutôt carré des choses. Le marché était de 80 millions de FCFA (autour de 200 000 dollars US). M Blanchard était prêt à leur accorder le marché vu qu’il en avait entendu beaucoup de bien. Mais il y avait une autre entreprise qui avait la même faveur. M Blanchard était un homme froid qui prenait ses décisions sur des convictions bien à lui. “Avez-vous un site Internet ?” fut sa question surprise . Au “non” de Herman et André, il avait clôt le débat. L’autre entreprise sans imaginer que cela jouerait en leur faveur venait de créer son entreprise pour faire plaisir à un autre partenaire basé en Hollande et qui le leur avait demandé….Plus tard encore venait de faire la différence.

Gertrude avait bien vu l’offre de poste. Elle s’était instantanément dit qu’elle avait profil et au fond, elle était convaincue que bien que le poste soit de haut niveau, elle aurait du mal à être battue là dessus. La boite qui recrutait était une boite crédible et elle avait diplômes et expérience d’une manière particulièrement adéquate. En plus, la boite avait des préoccupations de genre. Elle avait même rêvé au changement de vie que ce nouveau travail représentait pour elle. Elle a donc commencé à préparer son dossier. Mais la flegme aidant…elle s’est arrêtée. elle avait bien le temps avant la date de clôture de l’offre.

Mais voilà, Tantie est tombée malade. Toute la famille était paniquée vu que l’état était vraiment grave. Gertrude a été particulièrement sollicitée et très vite, elle s’est retrouvée absorbée. C’est deux heures avant le délai qu’elle s’est souvenue du dossier…il était trop tard pour faire quoi que ce soit….Pour la consoler son ami lui a simplement dit que c’était le plan de Dieu…il parait que le gars connait les plans du très haut….

Dans la rue “Plus tard”, on arrive bien souvent à la place “Jamais”…..il faut donc savoir s’en méfier…


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