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Grappillages 2013 (2)

Par Mauss

Du rôle de la critique en matière musicale…

D'un étonnement toujours plus fort sur les capacités de mémorisation de l'esprit humain…

De deux films à voir…

et un mea culpa

Laissons un peu le vin de côté pour l'art musical.

On se sent bien petit à lire ce qu'écrivent quelques pointures en ce domaine, tant ils associent une passion supérieure à des analyses fouillées. On a décidément des leçons à prendre en la matière, tant il est évident qu'on peut - et doit - aborder un sujet comme le vin en dehors de ce qu'on doit bien appeler des poncifs où la suffisance côtoie l'incapacité notoire de faire aimer, comprendre, apprécier un cru de belle noblesse en des termes qui mériteraient de bien plus hautes altitudes.

Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain : on a aussi quelques belles signatures, trop rares, certes, mais elle sont là.

A 67 balais, je n'avais jamais écouté en entier un opéra de Massenet. Que voulez vous : la Manon de Puccini était pour moi nettement "ailleurs" par rapport à celle de Jules Massenet. Jamais je n'avais pu aller au bout de cet opéra adapté de l'oeuvre de Goethe.

Mais la lecture encore partielle du Dictionnaire amoureux de l'opéra par Alain Duault de ses deux articles Manon et Manon Lescaut tout autant que la récente prestation de Joseph Kaufmann à la Scala dans Lohengrin m'ont poussé à l'acquisition de deux DVD : Thaïs et Werther.

Et donc quelle satisfaction de voir à quel point ce qu'écrit Alain Duault sur Massenet se ressent à l'écoute de ces deux opéras. En phase totale avec ses commentaires, alors qu'un Rebatet dit quelques gros mots sur ce musicien qui pourtant a su si bien adapter la langue française aux harmonies musicales aptes à traduire la complexe palette des sentiments humains.

Mémoire

J'en viens à cet étonnement de constater à quel point des individus, les chanteurs d'opéra, peuvent retenir par coeur à la fois texte et musique de tant d'opéras ! Le cerveau est décidément une source infinie d'émerveillement. A un âge où irrésistiblement il défaille sur le passé récent tout en rappelant des moments d'enfance - c'est-y pas bizarre, ça ? - , voir des artistes capables de vous réciter Le Misanthrope, ou, comme la génération qui a précédé la mienne la liste complète des départements avec préfectures et sous-préfectures (bon, ça servirait à quoi à l'heure d'internet ?), c'est assez fort de café ! Quel produit chimique inscrit ainsi dans nos neurones des vues, des phrases, des moments qui nous reviennent sans qu'on sache vraiment pourquoi ? 

Va savoir, Charles !

Films

Vu comme prévu le ZERO sur la poursuite de Ben Laden et Alceste à bicyclette. Deux films n'ayant aucun rapport entre eux, mais deux films à voir.

Le premier est quasi un documentaire qui nous dévoile le cheminement long, coûteux, de cette quête qui a duré une décennie. On a là l'exemple parfait d'un apprentissage, d'une vue de l'histoire valant largement les plus belles enquêtes du Monde ou du Figaro. Un travail remarquable et qui vous prend en haleine, ce qui est quand même quelque chose quand on sait d'avance ce que sera le résultat. On va me dire que je suis bon public. J'assume, et alors ?

Le second m'a choqué par sa scène finale, assez destructrice du reste du film, une merveille d'élocution et de présentation douloureuse de l'âme humaine, parfois grande et parfois si petite ! Fabrice Luchini et Lambert Wilson sont au top. Sous la douche, ça doit être à peu près ce que sont De Funès et ce catcheur maousse costaud de Rabi Jacob :-) Un moment.

Mea culpa

Michel Bettane a eu raison de me morigéner sur l'annonce intempestive dans mon billet précédent (que j'ai corrigé depuis), car pas contrôlée directement, de la vente éventuelle du Domaine Rebourseau.

C'est vrai que tant que les choses ne sont pas signées (si elles sont effectivement en cours), on ne doit les affirmer. Le conditionnel est là pour ça dans la langue française. Pour autant, deux cas récents - Calon-Ségur et Clos Haut-Peyraguey - nous ont montré que les dénis de dernière minute étaient contredits quasi dans l'heure avec les annonces certes trop rapides et trop affirmatives de journalistes impétueux.

Promis Michel : on fera attention pour le futur. C'est pour cela que je resterai très "conditionnel" au sujet de la présidentielle de 2017 :-)

QUELQUES IMAGES POUR FAIRE JOLI

emma

Emma Gao qui produit un beau vin en Chine

kjn

A l'entrée d'un restaurant en Chine

juh

Guy Savoy qui nous avait régalés sur la muraille de Chine

 

loi

Les fausses ruines construites par l'épouse d'un général pour qu'il s'amuse à guerroyer avec ses potes !

Dans le parc de la Villa d'Este.

 

kiu

On connaît ses photos, mais le voilà en vrai ! ABM.

juy

Un communicateur né, un travailleur acharné, avec le mot "excès" qui lui va si bien ! Angelo Gaja

nju

Ne manquez pas une soirée au Bolchoï si vous allez en Russie

lpm

Il y a ceux qui ont goûté un jour un "Barolet"… et les autres :-)


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