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Des vins de Pessac Léognan dans le millésime 2002

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)

Je commente aujourd’hui des vins du millésime 2002. Un millésime qui fut ingrat, dans les trois quart de son cycle. Un printemps pluvieux et assez froid, qui a provoqué une floraison étalée, marquée par des phénomènes de coulure et de millerandage sur les grappes,  a été suivi par un été frais, et assez humide qui laissait présager un millésime très difficile.

Les mois de septembre et début octobre, peu pluvieux, avec des nuits fraîches et des journées ensoleillées, ont permis grâce à une fin de cycle harmonieuse, et à des rendements naturellement réduits, de cueillir des raisins à une bonne maturité, dans les propriétés les plus performantes. Les vins sont frais, fruités avec des milieux de bouche, bien proportionnés, avec des profils allongés, et commencent à se bien goûter pour les plus réussis, à Pessac-Léognan, comme en rive droite.

Les vins sont dégustés en bouteille, sur une durée de trois jours, et sont à leur meilleur niveau, après 24 heures, sans faiblir ensuite

 

Pessac Léognan : Malartic Lagravière 2002

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La robe est profonde avec un liseré de couleur sanguine à violine. Le nez, avenant et expressif, évoque le cassis (jus), la boite à épices, les violettes, avec des notes de cerises noires et de zan. L’attaque est nette et fringante, avec des tannins fins mûrs et très élégants au toucher très velouté, la construction est longiforme, avec un corps délicatement charnu, très bien proportionné dans le contexte du millésime rehaussé de fruits juteux. La finale est très persistante, fraîche, très élégante, très veloutée soulignée par des fruits très expressifs, finement épicés et réglissés. Noté 16,5, note plaisir 17. Un vin qui se goûte très bien actuellement

Pessac Léognan : Smith Haut Lafitte 2002

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La robe est assez profonde, de teinte rubis à pourpre. L’olfaction est nette et ouverte, avec des arômes de moka, de léger café, d’épices douces, et de fruits noirs en retrait. La bouche est veloutée, les tannins sont fins et enrobés par une chair délicate, le milieu de bouche un ton au dessus de l’attaque, finement texturé est marqué par un élevage non encore fondu qui domine de légères saveurs fruitées. La finale est persistante, avec des saveurs d’élevage très soutenues, des épices variées, des fruits discrets, et des sensations de sécheresse et de légère astringence. Problème de bouteille ou un élevage trop appuyé ? A revoir

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