Magazine Culture

Winchester Cathedral

Publié le 24 mars 2013 par Polyphrene

Winchester CathedralYou're bringing me downYou stood and you watched asMy baby left townYou could have done somethingBut you didn't tryYou didn't do nothingYou let her walk byNow everyone knows Just how much I needed that galShe wouldn't have goneFar awayIf only you'd started ringing your bellWinchester CathedralYou're bringing me downYou stood and you watched asMy baby left townWinchester CathedralCette chanson de Geoff Stephens, chantée en 1966 par John Carter avec le groupe “The New Vaudeville Band” connut un succès phénoménal, non seulement en Amérique du Nord et en Angleterre, mais aussi en France ou Gérard Klein la choisit pour indicatif de son émission de « Hit Parade » sur France Inter. Claude François en fit, sur la même mélodie, le thème d’une chanson dont on aurait très bien pu se passer. D’autres artistes lui rendirent un meilleur hommage, comme Dizzy Gillespie, Ray Conniff, Frank Sinatra et Lawrence Welk, ainsi que Petula ClarkC’est donc un grand moment de nostalgie d’écouter John Carter chanter en se pinçant le nez pour donner l’impression d’utiliser un mégaphone (comme d’autres dans « Yellow Submarine » ou « The Days of Pearly Spencer »).A cette époque, les « grandes ondes », par l’intermédiaire d’un vieux transistor, nous reliaient à un monde en pleine effervescence musicale, nous laissant entrevoir une forme de liberté que nous ne pouvions imaginer. Dans notre petit monde à nous, derrière des palissades de tabous, nous écoutions ces rythmes païens avec une curiosité mêlée de culpabilité, surpris et un peu confus de nous laisser entraîner par ces mélodies suspectes parce que modernes. Nous comprenions moins encore l’anglais de ces chansons que le latin des cantiques de la messe du dimanche, mais nous nous doutions bien que le thème était différent, par conséquent plus ou moins hérétique et iconoclaste, donc fascinant.Point d’Internet, en ce temps là, pour trouver en trouver le texte, et personne autour de nous pour en discuter : nous gardions donc comme un secret intime notre passion pour ces chansons, et n’osions pas même confesser ce péché. Nous eussions été surpris, et sans doute un peu déçus, de découvrir des paroles toutes simples et gentilles, parlant d’amour, tout naturellement… Mais l’amour, à l’époque, était un devoir, pas un sentiment ; un concept, pas un acte ; et s’il fallait passer à l’acte, ce ne pouvait être que pour la conception, mais nous n’en étions pas là : les abeilles butinaient, et les petites graines germaient… Tout le reste était mystère.Et la cathédrale de Winchester résonnait de cantiques sans se douter du trouble qu’inspirait une petite chanson la prenant en témoin d’une peine de cœur.Winchester CathédraleWinchester CathédraleTu brises mon moralTu te moques pas malQu’elle ait mis les voilesTu es restée de pierreTu n’as rien tentéTu l’as, sans rien faireLaissée s’en allerTout le monde saitA quel pointJ’avais besoin d’elleElle ne partiraitPas si loinSi au moins tes cloches portaient mon appelWinchester CathédraleTu brises mon moralTu te moques pas malQu’elle ait mis les voiles(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Polyphrene 49 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines