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Mon dream DJ set pour mon changement de décennie

Publié le 27 mars 2013 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

DJ-485x728Dans quelques jours, c’est mon anniversaire. Et un anniversaire particulièrement important puisque je vais avoir 30 ans – ouais, ça ne se voit pas, mais mon obésité a ceci de plaisant qu’elle m’a donné une babyface qui me fait paraître jusqu’à 10 ans de moins. Et j’ai bien l’intention de fêter cela comme il se doit. Comme un pote me le faisait remarquer récemment quand je lui ai fait le décompte de toutes les fois où je vais faire péter le bouchon : C’est pas une fête, c’est un marathon.

Et qui dit grosse fiesta dit forcément ambiance musicale. Pas forcément ambiance kermesse avec flonflons et accordéon – je suis un peu jeune –, pas forcément non plus ambiance techno-dancefloor – je suis un peu vieille –, mais un bon résumé de ma vie et de la vie des gens avec lesquels je vais fêter ça. Donc un énorme pot-pourri de ce que j’aime et de ce que les gens que j’aime aiment. Certes, ce sera parfois dissonant à mort, mais ce n’est pas grave, du moment que différents univers cohabitent dans un même lieu.

Si je devais organiser un DJ set pour mon anniversaire, voici comment tout cela se déroulerait :

Warm-Up :François Jouffa et Tonton Zézé

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Les deux papys du rock qui ont bercé mon enfance et mon adolescence pour commencer la soirée, comme un retour aux sources. En effet, je ne compte pas les heures passées dans l’atelier de mon père à écouter Vinyle Fraise sur Europe 1, ni derrière mon poste de radio lorsque j’étais étudiante à écouterPop Rock Station. Pourquoi je retiens spécifiquement François Jouffa et Francis Zégut ? Parce qu’à l’instar de Jean-François Zygel, ils parlent de musique comme Floriana parlerait de cuisine : comme s’il n’existait rien d’autre au monde.

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Ce genre d’obsessionnels m’a rendu moi-même obsessionnelle au point de toujours rechercher une référence, l’histoire du groupe dont je n’ai écouté que quelques notes qui m’ont touché au cœur. Ils me mitonneraient un petit set avec quelques raretés plaisantes qu’eux seuls connaissent – par contre, il faudrait les faire taire pendant ce temps-là –, histoire d’accueillir mes invités dans les meilleures conditions. Puis ils iraient rejoindre la maison de retraite – respectivement 50 et 35 ans de carrière, ce ne serait pas bon de les crever non plus.

Pendant l’apéro/le repas : mes mestres d’orchestre

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Comme tous musiciens professionnels qui se respectent, mes mestres ont tous un iPhone avec au moins leur vie en chansons. Certains sont obsessionnels du funk ou du dub, mais d’autres sont plus éclectiques et savent diffuser instinctivement LE son qui faut à chaque situation. Je pense notamment à mon Mestre Boy, qui m’enseigne patiemment sa maladie mentale, le maracatu, depuis 3 ans – son Tumblr témoigne pour lui. Mais je pense que chacun de mes mestres, à sa manière, saurait mettre l’ambiance comme il faut pour rapprocher les gens. Comme dans un pagode où chacun tape avec ce qu’il a –  ses mains, son verre, son couteau, sa bouteille de vin, sa boîte de camembert… Au pire, si je fais une teuf au milieu d’un champ, je peux compter sur eux aussi pour qu’ils ramènent leurs instruments pour faire unpagode d’anthologie.

Pour commencer à danser :Marjorie Hache et Pierre Janaszak

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Tous deux sont animateurs sur la bonne radio, man. Marjorie est spécialiste du son grand-breton et saura aisément me faire un set avec tout ce que je nommerais comme la brit-disco – en gros, cette espèce de rock qui se fait sauter en l’air et te sentir bien, à l’image de ce que peut être Franz Ferdinand. Elle jouerait en alternance avec Pierre, Mr alternative rocktous les soirs avec Bring the Noise, mais surtout assez calé électro, comme il nous le prouve le week-end. Si avec eux deux, mes invités ne commencent pas à pousser les tables et à investir le floor, je peux considérer que ma soirée est gâchée.

Pour danser jusqu’au bout de la nuit : Faubourg Simone

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J’ai rencontré Stéphanie, une des créatrices de Faubourg Simone, grâce à LR. Elle mixait fort bien, ça changeait des éternelles querelles d’iPod entre les gens de l’agence et ça nous a permis de bien danser. Ensuite, je suis allée à un de ses sets dans une petite cave du 2e arrondissement. Et j’étais tellement enthousiaste que j’étais toute seule à danser sur la piste pendant à peu près deux heures, avant que les gens daignent se ramener sur le floor. Bref, ses sets, à l’instar de la programmation de sa webradio, sont pointus sans pour autant être élitistes. Exactement comme les iPhone de mes mestres. C’est ce que j’aime chez Stéphanie.

Pour chiller au petit matin : mes mestres s’ils ne sont pas couchés

Et je laisserai même la programmation exclusive à Mestre Kalo qui, outre son goût particulier pour le reggae et le dub, m’a fait découvrir deux-trois trucs bien free jazz dont je le remercie de la découverte. De quoi redescendre la tension pour ceux qui sont trop vénères et permettre aux autres d’aller se coucher tranquillement.

Bref, dans l’idéal, mon dream set aurait de la gueule, pas comme un set basique de n’importe quel DJ de FG, ou encore pire, de David Guetta. Mais l’important, finalement, ce ne sera pas quelle ambiance musicale j’aurai pour mon changement de décennie, mais les personnes qui le fêteront avec moi

:)



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