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Les Primeurs 2012 à Bordeaux (7)

Par Mauss

Avant un départ demain pour Tokaj, avec un arrêt à Budapest pour une soirée à l'opéra avec TOSCA, derniers commentaires sur les primeurs 2012, rive droite.

A prendre avec des pincettes et lire avec beaucoup d'indulgence, vu ma capacité notoire à ne pas savoir ressentir le devenir des vins, et donc m'arrêter trop vite aux impressions du moment.

Bien entendu, strictement aucune exhaustivité dans ce billet. Attendons sagement les points de vue professionnels des Perrin, Burtschy, Bettane.

RIVE DROITE : QUATRE GRANDS VINS LARGEMENT AU-DESSUS DU LOT

Cheval-Blanc

Une finesse de toute beauté, grande élégance, une amplitude phénoménale en bouche et un équilibre général largement au-dessus du lot. Difficile de trouver plus belle expression de ce vin qui reste, malgré quelques vicissitudes passées, un sommet bordelais.

Ausone

Là encore, une définition évidente de ce qu'on attend de ce cru mythique. Tout en retenue, mais on y sent un potentiel de développement qui va en surprendre plus d'un. Lui aussi, largement au-dessus du lot.

Valandraud

La puissance est le premier mot immédiat pour ce vin noir de noir. Mais aucune dominante tannique comme ce fut le cas majoritairement dans beaucoup d'autres vins. Devra plaire aux marchés internationaux.

Rocheyron

"LE" cru à suivre de très près. Sa finale explosive, en feu d'artifice sur des notes épicés de toute beauté en feront un cas à part. 

Un grand classique, tout dans la mesure où on a évité le danger de l'année : la surextraction : Beauséjour-Bécot. Se rappeler ce que nous a dit Stéphane Derenoncourt : c'était l'année où il ne fallait surtout pas forcer les choses. On a effectivement dans beaucoup de propriétés les effets négatifs de surextraction évidente.

Le fiston a beaucoup aimé La Couspaude et Pavie-Macquin. Gros échos positifs sur Troplong-Mondot. Gazin et Petit-Village : tout beaux.

En rive gauche, ses choix spontanés : Léoville-Poyferré, Lascombes, Les Ormes de Pez, Lynch-Bages, Gruaud-Larose, auxquels mes amis américains ajouteront Palmer, Rauzan-Ségla.

Si vous passez chez Thunevin, surtout aller discuter un moment avec Monsieur Samuel Tinon, un fou fondu de Tokaj. Un homme rare.

J'attends les notes de mes zozos sur Petrus, Pavie, Angelus et autres grands noms de la région.

Une note spéciale : les deux blancs de Muriel Thunevin (Valandraud) évitent avec une grâce rare le côté pommadé de bien trop de vins blancs bordelais.

Si vous passez à Beauséjour-Bécot, goûtez les Staglin et Araujo : vous aurez la preuve évidente du côté sucraillon en finale de ces vins riches de riches pour riches. On a le droit d'aimer, mais ici, sur terre de France, ça fait sacrément bizarre. Harlan absent : difficile d'offrir quelques bouteilles quand la valeur dépasse les $ 500 la quille ?

Belle découverte d'un argentin de Mendoza de Rolland 100 % Merlot : vraiment fin. Alors que le pinot noir : encore un long chemin à parcourir.

Le fiston me dit que Domaine de Chevalier est également une superbe réussite en blanc. A rapprocher des Mission Haut-Brion et Haut-Brion blancs dont nous avons déjà parlés.

QUELQUES IMAGES POUR FAIRE JOLI

 

fgn

Du temps des grandes heures, on savait diplômer "alla grande"

loub

Quelques fréquentions nocturnes au Bonheur du Palais, "LE" chinois bordelais avec une carte unique de vins grandissimes de partout, dont la DRC et Egon Müller.

fgb

La beauté de l'acier à Beauséjour-Bécot

kpojb

Deux des vins retenus par laurentg en présentation à Beauséjour-Bécot

 

klo

Un 100 % Furmint où la finale est fraîche comme dieu pas permis !

jpj

Pas de panique : si on y est enfermé, pas grave : j'ai toujours un bi-lame sur moi :-)

ghnj

Oui, oui : on va vite vous informer sur le programme de cette année en novembre.


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