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La Fourchetée - "Mama Shelter" Paris : médiocrité quand tu nous tiens

Publié le 11 juin 2013 par Fab @fabrice_gil
Mama Shelter ressemble à ces endroits conceptuels bien trop trendy à Paris, qui se veulent être des “espaces multiples” mêlant hôtel, bar, bistrot-cantine, bla bla… Créé par la famille Trigano (ex Club Med), signés par Philippe Starck / Roland Castro pour l’architecture (mouais) et orchestré par le réputé chef Alain Senderens pour la carte du restaurant, le lieu accueille une clientèle boboïsante, jeune et urbaine. C’est un refuge contemporain "qui se veut relaxant" avec ses murs d'ardoises gribouillés à la craie, ses chaises de cantine et sa grande table d’hôtes sur laquelle on mange au coude à coude avec ses voisins dans un brouhaha carrément insupportable (on s’entend à peine parler). Malgré l’épaisseur du béton armé, le restaurant s’est pris une volée de "scud" sur le coin de la toque: service incompétent et carte réduite à la portion congrue. A en croire les critiques depuis son ouverture, la démocratie branchouillasse a tourné à l’anarchie… avec, en prime des casseroles débordées par les événements. C’est tout le problème des chefs consultants trompetés sur les cartes de restaurant, mais jamais présents physiquement. Ils sont comme leurs portraits toqués sur les plats cuisinés: emballants sur l’emballage. Au delà du concept "sympathique" de grandes tablées entres amis, le service médiocre du Mama Shelter -à la lenteur consternante-  tourne au vinaigre, affichant une note de fin de dîner crapuleuse. Juste ras le bol de ces lieux trendy qui sous couvert d’une communication bien rodée oublient l’essentiel : mettre le client au centre des attentions, assurer un service nickel chrome et des prestations de qualité. Dans l’assiette : hors d’œuvre - Burrata, tomates cerises confites et huile d'olive (€14) + plat- Bavette à la plancha, sauce Anguset frites maison (€29) + dessert - Crumble fraise-rhubarbe et son coulis fruits rouges (€8). La Burrata, légèrement déshabillée offre en son sein une crémeux irrésistiblement savoureux et délicat, les tomates-cerises confites originaires du monde plastifié des barquettes… pas pour moi. La portion radine, peu goûteuse de la Bavette accompagnée de son insipide sauce Angus(dont je ne connais toujours pas la recette - ce n’est pas faute d’avoir demandé) rivalise de petitesse avec un cornet de frites « maison » mollassonnes, un tantinet grassouillettes. Le mariage fraise-rhubarbe convole en juste noce… sans le coulis fruit rouge industriel. Le Bourgogne -  Pinot noir "Matrot" 2011 (€38) -servit à température- me faisait oublier la tricherie gustative des plats précédemment présentés.
En bref, une expérience décevante à des prix exagérés. Mama Shelter s’enorgueillit dangereusement d’impolitesse et de malhonnêteté. Je déconseille.Fabrice Gil 

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