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Dîner chez un Grand Amateur (3)

Par Daniel Sériot


Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

La troisième série est consacrée aux vins de Bordeaux. Les convives présents, qui dégustent pour une grande majorité depuis de nombreuses années, n’ont pas eu de difficultés à situer les vins dans leur région d’origine, voire leurs appellations, l’ordre de grandeur pour le millésime, et même dans certains cas le nom du cru, et ceci pour l’ensemble de la dégustation. Les Bordeaux du millésime 1996 commencent maintenant à être à point en rive droite, ils ont gagné en équilibre, notamment dans les finales qui étaient soulignées par des acidités gustatives assez alertes (mais sans excès pour les vins les plus réussis). Ce caractère s’est estompé, avec le vieillissement en bouteille, en s’harmonisant avec la patine des tannins.

Les vins ont accompagné un plateau de fromages.

Saint Emilion : Canon-La-Gaffelière 1996

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La robe est profonde, de couleur rubis à grenat, le nez séduisant et intense évoque la truffe noire, puis à l’aération les fruits variés (dont la cerise et le cassis), les épices douces, et des notes réglissées. La bouche est soyeuse, les tanins fins et élégants se trament dans un corps allongé et plein. La finale est très persistante, d’une grande douceur tactile, fraîche, élancée, soutenue, savoureuse (fruits, épices, et truffes). Noté 16,5

Saint Julien : Léoville Barton 1996

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La robe est profonde, de teinte sanguine à pourpre, l’olfaction est nette et d’une bonne intensité avec des arômes de cassis (jus), de poivron rouge, de tabac de cèdre, et des notes épicées et florales. La bouche est droite, les tannins sont mûrs et structurants, encore fermes dans le cœur du grain enrobé par une chair élégante, le centre est corsé et énergique, rehaussé de fruits juteux (cassis pur). La finale est allongée, fraîche, bien tenue par la charpente tannique, soulignée par des saveurs complexes rappelant celles décelées à l’olfaction. Noté 17. Un vin dont une garde supplémentaire le rendra encore plus séduisant.

Pomerol : Lafleur 1996

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La robe est très soutenue à assez profonde, de couleur rubis, le nez, avenant et bien ouvert évoque les cerises, les mures, les fleurs (roses et violettes), avec des notes légèrement épicées, de cassis, et de truffes noires. La bouche est élégante, construite dans la longueur, les tannins sont fins enrobés par une chair délicate, le milieu de bouche soyeux, et agrémenté de fruits frais et séduisants, offre de douces rondeurs. La finale est allongée, fraîche, aérienne, gracieuse, d’une très belle pureté aromatique (fruits, fleurs, notes de truffe et de fines épices). Noté 17. Un vin fin, pur, d’une grande élégance, une réussite dans le respect du millésime.

 

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