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Les Terrrasses de l'Empire, Les Chaillées de l'Enfer, et le Coteau de Vernon

Par Daniel Sériot


Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI

Présentation des trois Condrieu blancs,

Les Terrasses de l’Empire, Les Chaillées de l’Enfer et le Coteau de Vernon

Les méthodes culturales au Domaine Vernay sont biologiques mais non certifiées, disons… non revendiquées comme telles. C’est davantage une philosophie, une idée précise du meilleur produit qu’un argument de vente.

Le travail sur les Coteaux est difficile. Christine emploie un homme par hectare. (Partout ailleurs, c’est en moyenne un employé par hectare !)

Le travail se fait sur échalas, et la taille est en guyot simple.

La vinification est classique ; le raisin est en vendange entière, cueilli le matin, en caissette de 20 kgs. Après un pressurage automatique, un débourbage à froid, le vin est selon les cuvées mis en cuves tronconiques ou en barrique pour les fermentations alcoolique et malolactique.

Les températures de fermentation ne dépassent pas les 17/19°, et le chai est climatisé.

Le but est de garder la typicité qui intéresse les Vernay. L’élevage est de 10 mois ou d’un an pour les vieilles vignes, et la mise en bouteille se fait au bout de 14 mois.

Les malolactiques sont toujours faites, car elles se déclenchent naturellement. Il est vrai que les équilibres en acide ne sont pas énormes, mais comme il n’y a pas vraiment de malique non plus, les fermentations malolactiques ne déséquilibrent pas le vin. Pour preuve, le millésime 2003…

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Stéphane Derenoncourt intervient : le viognier n’est pas le cépage qu’il affectionne, loin s’en faut. Mais il est convaincu de l’exception en terme de qualité qu’offrent les vins de Christine Vernay. Elle sait, par un travail dont il se dit admiratif, présenter la substantifique moelle du meilleur de ce que peut apporter ce cépage lorsqu’il est aussi habilement conduit…

Christine précise que ses vins ont un potentiel de vieillissement de 2 à 3 ans, mais pour autant, elle souhaite conserver l’usage du bouchon.

Stéphane précise qu’effectivement, étant dans l’optique d’une consommation rapide, l’usage de la capsule à vis pourrait se justifier ! mais on préfère rester sur le bouchon… pour des raisons culturelles, qui agissent comme un blocage en réalité pour oser passer à l’emploi de la capsule… C’est si doux d’entendre déboucher une bouteille…

Pour autant, il ne faut pas méconnaître les problèmes que pose le liège. Il s’agit d’une demande toujours croissante pour une production restreinte et donc de plus en plus cher. Quant aux choix alternatifs, comme les plastiques ou les lièges technologiques, rien ne garantit qu’ils ne sont pas captifs d’éléments polluants…

La traduction d’une expression minérale dans les vins de Christine Vernay, selon elle, serait une signature en terme de fraîcheur dans les vins que peuvent apporter des sols granitiques à biotites. La vigne est obligée d’aller chercher dans les fissures des réserves. C’est ainsi que les vignes vont chercher les expressions de leur terroir.


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